« Il ne pourrait y avoir de développement sans stabilité ». Ces mots sont ceux de l’ancien Président Andry Rajoelina lors de son intervention à une émission spéciale diffusée sur plusieurs chaînes privées de la Capitale hier. D’emblée, il s’est adressé aux leaders du mouvement des collectifs des candidats. « Si vous avez réellement un sens du patriotisme, il faut penser à l’intérêt général », a lancé le candidat numéro 3 avant de lancer un appel au respect des institutions étatiques. Andry Rajoelina a également appelé au respect mutuel et à la cessation des provocations, des insultes ainsi que l’usage de la force. « Les Malagasy ne font qu’un. Il ne faut laisser aucune place au racisme, ni à la discrimination ou au tribalisme. Tous ceux qui habitent à Madagascar sont des Malagasy».
Concernant les revendications des 11 candidats, le Président sortant a martelé que « nul ne peut confisquer le pouvoir du peuple ». Sur cette lancée, il ne manque de rappeler les règles démocratiques qui sont en vigueur dans le pays et accorde le pouvoir au choix de la majorité.
La démarche du collectif des 11 candidats est, selon lui, loin d’être innocente. « Ils ont déjà planifié que dès ma démission, ils allaient semer le trouble dans le pays », explique le porte – fanion du mouvement orange. Leurs revendications ne sont donc que des prétextes pour saper le processus électoral qui s’avère pourtant comme l’unique voie démocratique et conforme à la Constitution.
Place à la vraie démocratie
Le candidat rappelle que Madagascar a, jusqu’ici, déjà fait une grande avancée en matière d’alternance démocratique. Concernant la Constitution, ce texte a fait l’objet d’une révision à l’issue d’une concertation nationale. Ainsi, il souligne en particulier que la Grande île est le seul pays où la Constitution suggère la démission du Président de la République, 60 jours avant la date du scrutin. Une disposition qu’Andry Rajoelina a respectée à la lettre.
Au sujet de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), cette institution est déjà représentative de différentes entités tels que la Cour suprême, la Société civile, l’ordre des avocats, etc. Quant à la Haute Cour constitutionnelle, il s’agit d’une institution judiciaire qui a toujours existé dans le pays. Toutes ces institutions ont assuré l’organisation des élections ayant conduit à l’élection d’Andry Rajoelina en 2018 sans avoir été remises en question. A cette époque, les observateurs internationaux avaient même déclaré que les lois électorales à Madagascar sont conformes aux normes internationales.
Enfin, le candidat numéro 3 réitère que le pays n’a plus besoin de transition. « Le pays est déjà en plein démarrage et il n’y a plus besoin de couper cet élan », argumente – t – il. En faisant un bilan des réalisations durant son premier quinquennat, Andry Rajoelina assure que la construction d’infrastructures était nécessaire afin de rattraper le retard de développement de Madagascar. Aujourd’hui, il promet de se rapprocher davantage des plus vulnérables et de répondre aux besoins essentiels des ménages pour son prochain mandat. Il a d’ores de déjà remercié la majorité des malagasy pour leur amour et leur soutien.
La Rédaction