Publié dans Politique

Législatives à Faratsiho - Le présumé vainqueur dans de beaux draps

Publié le vendredi, 14 juin 2024



La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a tenu une audience publique à Ambohidahy, hier, suite à une demande de Lalatiana Rakotondrazafy, candidate à la députation. Cette audience a examiné les 28 requêtes qu’elle a déposées concernant des fraudes et des actes de corruption électorale lors de l’élection à Faratsiho. Selon Rakotondrazafy, ces fraudes, soutenues par des preuves solides, remettent sérieusement en question la légitimité du candidat de l’Opposition, actuellement présumé vainqueur.
Les preuves présentées par Rakotondrazafy sont accablantes : témoignages vidéo, exploits d’huissier, et procès-verbaux d’enquête corroborent ses allégations. Parmi ces preuves, on trouve des cas d’achat de voix, l’utilisation de bulletins pré-cochés et la manipulation des listes électorales, des pratiques qui auraient empêché des électeurs de voter librement, compromettant ainsi le processus démocratique.
Une défense fragile
En outre, la défense du candidat de l’Opposition s’est avérée étonnamment fragile. Incapable de réfuter les preuves présentées, son avocat s’est limité à des attaques personnelles contre Rakotondrazafy et à des invectives contre le régime en place. Aucune preuve tangible n’a été fournie pour contredire les accusations de fraude, ce qui renforce la crédibilité des revendications de la candidate.
Il est important de rappeler qu’en 2019, le candidat de l’Opposition avait été déjà impliqué dans des fraudes électorales similaires à Faratsiho. A cette époque, le tribunal administratif avait annulé l’élection communale en raison de preuves irréfutables de fraude. Cette récidive soulève de graves questions sur l’intégrité du candidat et sur l’ampleur des fraudes électorales dans cette région.
Rakotondrazafy demande l’annulation des voix obtenues par le candidat de l’opposition dans 26 bureaux de vote et la tenue d’un nouveau scrutin à Faratsiho. Si la HCC accepte ces mesures, cela pourrait non seulement invalider les résultats actuels, mais aussi mener à une réorganisation complète du processus électoral dans le District.
Des allégations graves de complicité entre un membre de la Commission électorale de district (CED) et le représentant du candidat de l’Opposition ont également émergé. Ces individus auraient eu accès aux locaux de stockage des matériels de vote, permettant ainsi la distribution de bulletins pré-cochés, révélant des failles profondes et systémiques dans le processus électoral malagasy.
Face à ces preuves accablantes et à une défense manifestement faible, le candidat de l’Opposition se retrouve en position précaire. La crédibilité du processus électoral à Faratsiho est sérieusement remise en question, et la HCC devra examiner ces accusations avec rigueur.
La Rédaction

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Editorial

  • Fêtons !
    Célébrons dans la liesse et avec faste le 64ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagasikara. Tout le monde, tous les Malagasy sans exception, du Nord au Sud et de l’Est à Ouest, fêtons ensemble notre souveraineté retrouvée. Après avoir été sous le joug de la colonisation, que nos aïeux ont subi sinon enduré dans l’âme et dans la chaire durant les soixante-quatre années de calvaire voire plus, la Grande île recouvre sa liberté à diriger ses propres affaires, à gérer son avenir. Certains observateurs avisés, certains historiens non inféodés à l’idéologie colonialiste déplorent qu’il ne s’agisse que d’une parodie d’indépendance et une farce de souveraineté. Le passage du régime colonial à la République malagasy ne fut qu’une façade. Le vrai pouvoir appartiendrait toujours à la France. C’est l’Elysée qui commande. Antananarivo ne serait que la « voix de son maître ! ». Dans la réalité des faits, ils ne…

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