Publié dans Politique

Investiture des députés - Des élus boudent la cérémonie à Antananarivo

Publié le jeudi, 25 juillet 2024


Les cérémonies de remise d’écharpes aux nouveaux députés, tenant lieu d’investiture, étonnent. Ce genre de manifestation officielle qui fait partie des mœurs politiques au tout début d’une nouvelle législature est familier. Mais des nouveautés traduisant l’absence de protocole à suivre émergent cette année. Le rituel républicain semble se dérouler en ignorant certains usages qui doivent consolider la solidarité et la fraternité.
La cérémonie d’investiture qui a eu lieu à la gare Soarano mercredi pour les élus à Antananarivo a retenu l’attention. Le président de l’Assemblée nationale (PAN) Justin Tokely y a assisté ou a présidé la séance. Selon des observateurs avertis, tous les nouveaux élus de la Province d’Antananarivo auraient dû marquer leur présence à ces retrouvailles.
Mais grande fut la surprise quand il n’y a eu que les députés du parti majoritaire qui ont fait le déplacement. Encore plus, ce ne sont pas eux tous car d’autres auraient boudé l’événement. Seulement huit députés sous la couleur orange ont honoré la cérémonie. Les élus du même clan dans deux Arrondissements de la Capitale ont brillé de leur absence. Ce serait peut-être un signe de clivage interne mal caché qui dénoterait des frustrations ou colères individuelles.
Les supputations à ce propos foisonnent. Elles sont d’autant plus amplifiées à l’écoute d’un député membre de la majorité à l’Assemblée nationale. Celui-ci a exigé l’organisation de l’investiture en son honneur dans sa circonscription électorale. Point n’est besoin pour le politicien en question de recevoir en public son écharpe en dehors de son fief.
Il semble avoir raison dans la mesure où des députés programmeront, à titre individuel, des festivités en leur honneur dans leur fief respectif ce week-end. Ce sera, par exemple, le cas du député indépendant élu à Ambositra qui offrira un spectacle grandiose gratuit à la population dimanche prochain. D’autres, à l’instar de la députée de Toamasina I, ont fait de même avant lui.
La règle de remise d’écharpes aux députés est floue pour le grand public. Cet après-midi, la ville de Fianarantsoa abritera une fête solennelle d’investiture pour les députés de Madagascar issus de cette Province. Les annonces prévues à cet effet citent bel et bien tous les députés élus de toutes les Régions constitutives de la Province.
Il reste à savoir si ce sont effectivement tous les députés issus de la Province de Fianarantsoa qui se soumettront au rituel de ce jour. Normalement, le PAN sera de la partie. Sa présence devrait motiver la présence des députés des autres tendances car il est censé avoir été voté à l’unanimité pour accéder à ses fonctions à l’hémicycle.
Pour la Province de Toamasina, la cérémonie d’investiture des députés élus à Fenoarivo- Atsinanana aura lieu sur l’avenue de l’indépendance de la ville le 3 août. Elle sera placée sous le patronage du PAN et de la vice-présidente de l’Assemblée nationale pour la même Province. On n’entend pas parler du cas des autres députés issus de la même Province. C’est encore un autre fait qui soulève des questions.
L’absence de règle claire au sujet de l’investiture des députés nouvellement élus amène à déduire que des cérémonies spéciales ou spécifiques seraient au programme pour celles et ceux issus des autres tendances, notamment de l’Opposition.
Les citoyens ne sauraient pas à quels saints se vouer à cette allure. L’Assemblée nationale ayant pour principal rôle d’adopter la loi n’est même pas capable de se doter d’une règle précise régissant l’investiture de ses membres au début de la législature.
M.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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