« Dans notre quartier, rien que pour aujourd’hui, l’électricité a été coupée dès 8 heures du matin et ce jusqu’à midi. Puis, est revenue brièvement jusqu’à 17 heures et rebelote à partir de 21 heures », témoigne une mère de famille qui habite aux 67Ha. D’après ses explications, ces coupures qui durent presque 8 heures de temps sont devenues le lot quotidien des habitants de cette partie de la Capitale. Ils ne sont pourtant pas les seuls. La quasi-totalité des Tananariviens sont confrontés au délestage et aux coupures d’eau. Certains commerçants se sont même résolus à ne plus vendre des produits qui nécessitent l’usage d’appareils comme les réfrigérateurs pour éviter les pertes.
Situation intenable
Du côté de la JIRAMA, les excuses s’enchaînent. On parle de « coupures programmées », mais à quel prix ? Il est évident que cette série de coupures a déjà des impacts significatifs sur l’économie. Sur le long terme, ce délestage commence à épuiser la population. Une exaspération qui n’est pas de bon augure pour le régime à l’approche d’une nouvelle échéance électorale. Avec ce service déplorable, la Direction de la JIRAMA ose encore brandir la menace d'une pénalité à l'endroit des clients en cas de retard de paiement des factures. Mais de qui se moque-t-on?
Cette situation sonne également comme une trahison envers le Chef de l’État qui, pour son second mandat, a lancé le défi d’un développement accéléré basé sur trois piliers dont l’industrialisation, le capital humain et la bonne gouvernance. Le Président de la République a enchaîné les déplacements à l’étranger pour lancer une opération
de séduction auprès des investisseurs. Pourtant, à l’échelle nationale, les petites, moyennes tout comme les grandes entreprises souffrent de ce délestage interminable. Quels investisseurs, même les plus audacieux, pourraient se lancer dans une pareille aventure ?
Les dirigeants doivent à tout prix trouver une solution urgente car la situation est intenable. Au fur et à mesure, les risques d’explosion sociale augmentent de jour en jour.
Sandra R.