Publié dans Politique

JIRAMA - Trop c’est trop !

Publié le lundi, 12 août 2024

Colère, exaspération, lassitude. Les mots manquent pour qualifier le ras-le-bol général ressenti par l’ensemble de la population malagasy suite aux coupures incessantes d’eau et d’électricité ces dernières semaines.
Les Malagasy n’en peuvent plus. Alors que les usagers s’attendaient à des changements « positifs » avec effets immédiats après la nomination du nouveau directeur général de la JIRAMA, la réalité est toute autre. La situation semble même  empirer. En effet, les heures de coupures sont disproportionnellement plus longues que les heures pendant lesquelles l’électricité revient. Les doléances et critiques à l’endroit de la compagnie nationale d’eau et d’électricité inondent les réseaux sociaux et se font de plus en plus virulentes.

« Dans notre quartier, rien que pour aujourd’hui, l’électricité a été coupée dès 8 heures du matin et ce jusqu’à midi. Puis, est revenue brièvement jusqu’à 17 heures et rebelote à partir de 21 heures », témoigne une mère de famille qui habite aux 67Ha. D’après ses explications, ces coupures qui durent presque 8 heures de temps sont devenues le lot quotidien des habitants de cette partie de la Capitale. Ils ne sont pourtant pas les seuls. La quasi-totalité des Tananariviens sont confrontés au délestage et aux coupures d’eau. Certains commerçants se sont même résolus à ne plus vendre des produits qui nécessitent l’usage d’appareils comme les réfrigérateurs pour éviter les pertes.
Situation intenable
Du côté de la JIRAMA, les excuses s’enchaînent. On parle de « coupures programmées », mais à quel prix ? Il est évident que cette série de coupures a déjà des impacts significatifs sur l’économie. Sur le long terme, ce délestage commence à épuiser la population. Une exaspération qui n’est pas de bon augure pour le régime à l’approche d’une nouvelle échéance électorale. Avec ce service déplorable, la Direction de la JIRAMA ose encore brandir la menace d'une pénalité à l'endroit des clients en cas de retard de paiement des factures. Mais de qui se moque-t-on?
Cette situation sonne également comme une trahison envers le Chef de l’État qui, pour son second mandat, a lancé le défi d’un développement accéléré basé sur trois piliers dont l’industrialisation, le capital humain et la bonne gouvernance. Le Président de la République a enchaîné les déplacements à l’étranger pour lancer une opération
de séduction auprès des investisseurs. Pourtant, à l’échelle nationale, les petites, moyennes tout comme les grandes entreprises souffrent de ce délestage interminable. Quels investisseurs, même les plus audacieux, pourraient se lancer dans une pareille aventure ?
Les dirigeants doivent à tout prix trouver une solution urgente car la situation est intenable. Au fur et à mesure, les risques d’explosion sociale augmentent de jour en jour.
Sandra R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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