Et jamais deux sans trois. Comme depuis l’élection présidentielle de 2018, l’impression des bulletins uniques à utiliser le jour du vote sera de nouveau effectuée à l’étranger. Soava Andriamarotafika, le rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a expliqué que plusieurs appels d'offres ont été lancés pour sélectionner le prestataire, national ou international, qui se chargera de l’impression des bulletins uniques. Finalement, c’est vers l’Afrique du Sud que le choix s'est porté, malgré des contacts préalables avec des imprimeurs locaux. La raison principale évoquée est la fiabilité et la rapidité accrue des sociétés d'impression sud-africaines, offrant ainsi une garantie de respect des délais électoraux serrés. Le fait est que tout de même si des maisons d’imprimerie nationales ont été contactées, c’est qu’elles sont capables de produire le même résultat qu’en Afrique du Sud. En effet, en tant que documents sensibles, la qualité du bulletin unique revêt une importance capitale dans la transparence et le déroulement démocratique du scrutin, minimisant ainsi les risques de fraudes.
Financement de l’opération par les ressources propres de l'Etat
Contrairement aux élections précédentes où les coûts étaient souvent couverts par des bailleurs de fonds, la CENI a confirmé que le financement des élections municipales proviendrait exclusivement du budget de l'Etat. Selon Soava Andriamarotafika, « Le budget de la CENI provient exclusivement des subventions de l’Etat. Cela n’empêche pas des collaborations avec les PTF comme d’habitude. En attendant, les fonds alloués par l’Etat commencent déjà à être mobilisés». Avec un budget estimé à cinquante-deux milliards d'ariary, la CENI a ainsi déjà commencé à mobiliser les fonds pour divers achats de matériels électoraux et la formation des membres des Organes de supervision des élections (OVEC).
Nikki Razaf