Publié dans Politique

Eviction de Penjy Randrianarisoa - Marc Ravalomanana pousse dehors un maire exemplaire

Publié le mardi, 10 septembre 2024

Après huit années passées sous la bannière du parti Tiako i Madagasikara (TIM) et deux élections réussies, Penjy Randrianarisoa, maire d’Ivato, ne sera plus le porte -flambeau de ce parti lors des prochaines élections municipales et communales. L’édile, reconnu pour son travail, a été évincé du parti de Marc Ravalomanana et sera candidat en tant qu’indépendant sur la ligne de départ de la prochaine course à la Mairie de sa Commune.

Dans une déclaration sur sa page Facebook, Penjy Randrianarisoa a souligné en effet qu’il n’a pas quitté le TIM, mais que c’est le parti qui l’a abandonné. Une déclaration lourde de sens qui traduit une rupture orchestrée par certains membres influents du TIM, voire le boss du parti, Marc Ravalomanana, probablement motivés par une animosité personnelle.
Le reproche principal qui est fait à Penjy Randrianarisoa concerne sa proximité avec le pouvoir en place, dirigé par Andry Rajoelina. En tant que membre d’un parti d’Opposition, il est effectivement attendu qu’il adopte une position de contestation. Cependant, l’ancien journaliste a su, contrairement à d’autres, dépasser ces clivages pour prioriser les besoins de sa Commune.
Il a notamment honoré les invitations qui lui ont été faites, par le pouvoir en place et des plateformes politiques pro-pouvoir. Cependant, il sied de faire remarquer que Penjy Randrianarisoa a assisté à ses évènements, en tant que maire et car ceux-ci se tenaient dans le périmètre de sa circonscription, et non en son nom personnel.
Par ailleurs, il est important de souligner que cette ouverture envers le pouvoir a apporté des bénéfices tangibles pour Ivato. Sous sa direction, la Commune a reçu des dons matériels importants : des camions-bennes, la réhabilitation de routes, la construction de nouvelles infrastructures telles que des salles de classe et l’éclairage public avec des lampes cobra.
Un projet de construction d’un Kianja Manara-penitra et de nouveaux bureaux pour la Mairie sont des projets annoncés. Autant de réalisations qui ont permis au maire d’améliorer de manière palpable le quotidien de la population et de renforcer sa popularité. Des résultats qui ont été permis par le pragmatisme et la volonté de Penjy Randrianarisoa de coopérer avec l'Etat. Une indépendance de pensée qui lui est reprochée par les caciques du TIM et qui lui vaut aujourd’hui de son éviction du TIM, alors qu’il n’a fait que son travail.
En outre, sa popularité grandissante à Ivato et dans les Communes environnantes pourrait également lui avoir valu cette éviction. Ces raisons font en effet de lui un rival potentiel pour les futures élections législatives, ce qui pourrait expliquer les manœuvres pour l'écarter. En tout cas, il est clair que le choix d'une candidature indépendante par Penjy Randrianarisoa n'est pas un rejet de ses idéaux, mais une continuité logique de sa mission : celle de répondre aux besoins de la population d'Ivato.
La Rédaction

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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