Publié dans Politique

Épidémie de choléra - Les autorités malgaches refoulent un bateau des Comores

Publié le lundi, 21 octobre 2024

Le navire Acadie, en provenance des Comores et transportant plus de 270 passagers, s'est vu refuser l'accostage au port de Mahajanga le 17 octobre dernier. Cette décision, prise par les autorités malgaches, est intervenue à la suite d'une interdiction des liaisons maritimes en provenance des Comores - adoptée la veille lors du Conseil des ministres du 16 octobre - pour des raisons sanitaires. Le Gouvernement malgache a invoqué la persistance de l’épidémie de choléra dans la région notamment dans l’archipel et la nécessité de protéger son territoire contre cette menace.

Si cette mesure a suscité la colère des voyageurs et des responsables du navire, ainsi que des autorités comoriennes, elle se justifie pleinement par la gravité de la situation sanitaire dans la région, selon de nombreux observateurs. Les dix nouveaux cas de choléra signalés récemment aux Comores ont poussé Madagascar à prendre des précautions drastiques pour éviter toute propagation de la maladie sur son sol. Le refoulement du navire Acadie, quoique difficile à accepter pour les passagers épuisés après deux jours en mer, apparaît donc comme une réponse légitime et responsable, opine un certain nombre de gens.
Le choléra, une maladie hautement contagieuse et potentiellement mortelle, représente une véritable menace pour Madagascar. En bloquant l’entrée du navire, les autorités malgaches ont agi dans l’intérêt de la santé publique, priorisant la sécurité de la population malgache face à une situation d’urgence sanitaire. La note verbale du Gouvernement précise que cette suspension temporaire s’applique uniquement aux navires transportant des passagers, tandis que ceux transportant des marchandises stratégiques sont toujours autorisés à accoster, sous des conditions strictes.
La réaction du Gouvernement comorien, qui déplore cette décision, met en avant l’absence d’alerte de l’OMS concernant une telle épidémie. Cependant, Madagascar a vraisemblablement choisi de ne prendre aucun risque face à la propagation potentielle du choléra dans la région. L’application de mesures de contrôle renforcées à l’aéroport pour les voyageurs en provenance des Comores, et la suspension temporaire des liaisons maritimes, témoignent de la volonté ferme du pays de protéger sa population.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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