Publié dans Politique

Conjoncture - Les députés envisagent une session extraordinaire

Publié le dimanche, 28 septembre 2025

 

 

Face à la situation tendue dans plusieurs grandes villes de Madagascar, dont Antananarivo, les députés de l’Assemblée nationale envisagent la tenue prochaine d’une session extraordinaire. Trouver rapidement des solutions durables pour restaurer la sécurité et calmer les tensions sociales et politiques qui frappent le pays est l’objectif de cette initiative.

 

Tous les députés, issus de différents groupes parlementaires, affirment leur unité autour du respect des droits fondamentaux et de la Constitution. Samedi dernier, lors d’une conférence de presse commune, ils soulignent que chaque citoyen doit pouvoir exprimer son opinion librement, conformément aux articles 7 et 10 de la Constitution malgache, garantissant notamment les libertés d’opinion, d’expression, de réunion et de religion.

 

Cette décision de convoquer une session extraordinaire fait suite à une série de violences, comprenant des agressions, des pillages et des incendies qui ont frappé plusieurs quartiers. Les députés condamnent fermement toutes les provocations et appels au pillage, et appellent les forces de l’ordre à protéger les citoyens et leurs biens. La Constitution, à son article 76, dispose que: « L'Assemblée Nationale est réunie en session extraordinaire, sur un ordre du jour déterminé, par décret du Président de la République pris en Conseil des Ministres, soit à l'initiative du Premier Ministre, soit à la demande de la majorité absolue des membres composant l'Assemblée Nationale ». A entendre les conférenciers, la demande sera issue de la Chambre basse. Il faudra donc au moins les signatures de 82 députés sur les 163, pour que la demande soit recevable. Notons que la seconde session ordinaire du Parlement est prévue débuter le 21 octobre prochain.

 

Notons que les députés demandent également la libération des personnes arrêtées pour avoir exprimé leur opinion et réclament un retour rapide de la sécurité dans les villes touchées, tout en appelant à la fin des persécutions et des conflits.Selon eux, il est urgent de restaurer les valeurs malgaches et le respect de la Constitution, afin de garantir la paix et la stabilité dans le pays. La session extraordinaire sera l’occasion de débattre et de proposer des mesures concrètes pour répondre à cette situation exceptionnelle.

 

L.A.

 

 

 

 

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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