Publié dans Politique

Gestion et recensement du personnel de l'Etat - Ultimatum d'un mois pour tous les ministres

Publié le jeudi, 18 avril 2019

La fonction publique affiche 215.629 fonctionnaires et agents de l'Etat au compteur. Ce chiffre comprend aussi bien les Employés de courte durée que les fonctionnaires fixes. 2.432 milliards d'ariary par an sont nécessaires pour payer les salaires de ces fonctionnaires, dont 2.407 milliards d'ariary pour les fonctionnaires et 25 milliards d'ariary pour les ECD. Une évidence s'impose. La facture est trop salée. Le paiement du salaire de ces fonctionnaires représente 28,6% du budget du pays par an, soit plus d'un quart du budget. La faute aux fonctionnaires fantômes, bien sûr, mais aussi à des habitudes contre-productives.

Les contribuables ont le droit de bénéficier de services de qualité, surtout au niveau de la fonction publique. Raison pour laquelle l'actuel Chef de l'Etat et le Gouvernement estiment nécessaire la mise en place d'une politique de rationalisation de la gestion des ressources humaines de l'Etat. Le logiciel “Application unique pour la gestion uniforme des ressources humaines de l'Etat” (AUGURE) existe depuis quelques années. Son utilisation a toutefois fait défaut, pour différentes raisons. L'actuel Président de la République entend remettre de l'ordre dans tout cela. Il a donné des consignes pour que tous les ministères utilisent le logiciel AUGURE pour déterminer le nombre de fonctionnaires dans chaque ministère. Un mois est donné à tous les ministères, les Institutions étatiques et les sociétés d'Etat pour l'opérationnalisation de ce logiciel.

La décision a été prise lors du Conseil des ministres d'avant-hier.  L'Exécutif va prendre sous peu le décret relatif à l'utilisation du logiciel “AUGURE” et procéder au recensement des fonctionnaires, les ECD, les EFA et les fonctionnaires. “Les agents jugés inutiles seront abrogés ”, selon le communiqué relatant les décisions prises lors de ce Conseil des ministres. Les directeurs ou les responsables chargés de la gestion du personnel, au niveau des ministères centraux, des régions, au niveau des institutions et les sociétés d'Etat sont invités à collaborer étroitement avec le ministère de la Fonction publique pour le plan de carrière des ressources humaines de l'Etat.

Ces mesures sont prises dans un souci d'austérité. L'objectif est de faire des économies pour pouvoir investir dans des projets prioritaires ayant plus d'impacts sur le quotidien de la population. Dans ce sens, d'autres mesures ont également été annoncées. En termes de recrutement, priorité sera donnée aux nouveaux fonctionnaires au niveau du monde de la Santé publique, la Justice, l'éducation, la sécurité et les organismes de contrôle tels que la “Cour des comptes” et “l'inspection d'Etat”. Tout recrutement de nouveau fonctionnaire, leur nombre et leur fonction sera décidé en Conseil des ministres. Le remplacement numérique de fonctionnaires est également terminé. En cas de vacance de poste, suite à un départ en retraite, un décès, le remplaçant sera recruté par appel à candidature. “La gabegie et le népotisme doivent cesser dans la fonction publique”, précise le communiqué de la Présidence. L'Etat entend ainsi mettre un terme aux pratiques de corruption pour être intégré au sein de la Fonction publique et démasquer les agents de l'Etat percevant indûment des salaires. Un mois est également donné aux responsables ministériels pour faire respecter ces mesures.

La redaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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