Publié dans Politique

Législatives 2019 - Abstention massive

Publié le lundi, 27 mai 2019

Hier soir, à la fermeture des bureaux de vote, la question de la faible affluence des électeurs était sur toutes les lèvres. Dans l’ensemble, les élections se sont déroulées dans la sérénité et dans le calme. L’abstention massive est toutefois le premier constat que l’on peut faire de ces élections législatives. Du moins à Antananarivo. Avec 20% de participation à la mi-journée, dans la plupart des bureaux de vote de la Capitale, l’abstention s’annonce historiquement basse pour ces élections législatives. Sondeurs et observateurs de la vie politique redoutaient une forte abstention, au vu notamment du manque d’enthousiasme ayant entouré la campagne électorale. Les chiffres pourraient leur donner raison. Au total, plus de dix millions d’électeurs étaient appelés aux urnes.

Traditionnellement, les législatives sont le parent pauvre des élections. La grand-messe reste la présidentielle puis ensuite les communales et les municipales. Ces deux consultations populaires ont habituellement des taux de participation élevés en raison notamment de l’impact direct que ces élus ont sur la vie quotidienne des ménages malagasy. L’image désastreuse qu’ont donnée les députés de la précédente législature aura également joué.
 Dans les esprits des électeurs, l’image de députés avilis par les mallettes reste encore vivace. La morosité, le manque de confiance pousseraient ainsi les Malagasy à ne pas voter. En tout cas, les absents auront tort. Ceux qui se sont abstenus de voter seront tout aussi responsables que ceux ayant voté de la qualité des prochains élus qui siègeront à Tsimbazaza. Le prochain scrutin n’aura lieu que dans cinq ans. En tout cas, malgré le désintérêt d’une partie de la population, l’opposition a, selon les experts, peu de chance de l’emporter. La coalition présidentielle semble bien partie pour remporter la majorité des 151 sièges à pourvoir. Hier dans la journée, aucun résultat, même partiel, n’avait été annoncé. Les responsables au niveau de la Commission électorale nationale indépendante avaient déclaré à la presse hier que "quelques tendances" devraient être publiées dans la nuit de lundi à mardi. La CENI doit encore "comparer" les résultats obtenus  afin de s’assurer que les estimations publiées "reflètent la réalité". Les résultats provisoires sont attendus la mi-juin. La Haute Cour constitutionnelle rendra son verdict sur les éventuelles requêtes et prononcera les résultats définitifs du scrutin vers la fin du mois de juin voire au début du mois de juillet prochain.
La Rédaction

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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