pour que chacun puisse se sentir aimé, parce qu’il est compris, accepté et valorisé dans sa dignité », encourage-t-il. Une action déjà entamée par le père Pedro, disciple du Pape François dans les années 1967-1968, trente ans auparavant en bâtissant Akamasoa. « Akamasoa ne sera pas un simple exemple pour les générations à venir mais, bien plus, le point de départ d’une diffusion dans tout Madagascar et dans toutes les parties du monde afin que nous puissions réaliser des modèles de développement favorisant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale », s’enthousiasme le Pape François, lors de sa rencontre avec les enfants d’Akamasoa, dans l’après-midi d’hier.
Corruption
Dans cet esprit de considération de l’autre, le Souverain Pontife pousse également les fidèles à réfléchir sur leurs relations familiales. Réfléchir dans le sens où une trop grande considération pour les membres de notre famille nous empêche de mieux voir notre entourage. « La vie nouvelle que le Seigneur nous propose semble inconfortable et se transforme en injustice scandaleuse pour ceux qui croient que l’accès dans le Royaume des Cieux peut seulement se limiter ou se réduire aux liens du sang, à l’appartenance à un groupe déterminé, à un clan ou à une culture particulière. Quand la « parenté » devient la clé décisive et déterminante de tout ce qui est juste et bon, on finit par justifier et jusqu’à « consacrer » certaines pratiques aboutissant à la culture du privilège et de l’exclusion comme le favoritisme, le clientélisme et par conséquent la corruption », désole le Saint-Père. Pour y remédier, il incite donc chaque chrétien à voir l’autre comme un frère, en considérant mieux sa vie et sa situation, et ce au-delà de son origine familiale, culturelle, sociale.
Rova Randria