Publié dans Politique

Eau, électricité, carburants, baccalauréat - Tests grandeur nature pour les dirigeants

Publié le vendredi, 25 octobre 2019

Le régime Rajoelina doit faire face, depuis quelques semaines, à de nombreux foyers de tension. Citons entre autres, les problèmes chroniques d'approvisionnement en eau potable, la contestation Tanamasoandro, les problèmes d'approvisionnement en carburant des stations-service et dernièrement les coupures d'électricité et le délestage. Le Président de la République, le Premier ministre et les membres du Gouvernement ont fort à faire. Des tests grandeur nature pour l'Exécutif. Bon nombre d'observateurs attendent de voir comment le pouvoir va résoudre ces problèmes.

 

Le plus chaud concerne notamment les services défectueux de la JIRAMA, la compagnie nationale de distribution d'eau et d'électricité. Aux coupures d'eau quasi-permanentes, dans plusieurs quartiers de la Capitale, sont venus se greffer ces derniers jours les délestages ou les coupures d'électricité, c'est du pareil au même pour les usagers. Les explications sans cesse différentes de la JIRAMA pour expliquer ces coupures ne sont pas pour apaiser les esprits. Beaucoup se demandent si ces coupures n'ont pas un lien avec les négociations entre les pétroliers et l'Etat, ces derniers mois.

En parlant de pétroliers, l'autre dossier brûlant imputé aux dirigeants concerne notamment l'approvisionnement des stations-service. Depuis la fin de la semaine dernière, de longues files d'attente sont visibles au niveau des stations-service, lorsque celles-ci sont ouvertes. En effet, la plupart d'elles ont fermé leur porte ces derniers jours, faute de carburants. Un dossier en passe d'être résolu manifestement car les files d'attente ont été moindres par rapport aux précédents jours. Un dossier dans lequel la part de l'Etat malagasy est dédouanée, car le problème, s'il y en a, concerne surtout les pétroliers.

 En tout cas, la gestion des foyers de tension, autour notamment de la fuite de sujets au baccalauréat ou encore les contestations autour du projet, a été saluée par l'opinion. Dans le cadre du projet de nouvelle ville Tanamasoandro, le Chef de l'Etat a suspendu le démarrage des travaux et favorisé le dialogue avant tout. Il a déjà donné des consignes dans ce sens à l'endroit de tous les ministres concernés. Des descentes d'émissaires du Chef de l'Etat et des ministères concernés ont lieu ces derniers jours, sur le site du projet de ville nouvelle, pour rencontrer les habitants contestataires. Et pas plus tard qu'hier, des représentants d'Iavoloha se sont rendus à Ankadimanga.

Pour ce qui est de la fuite de sujets au baccalauréat et de la désorganisation qui s'en est suivie, des enquêtes ont été diligentées et le Président de la République a décidé de tenir une session spéciale, qui se déroule actuellement jusqu'à samedi, afin de donner une seconde chance aux recalés. Une initiative également saluée par l'opinion.

Pour bon nombre d'observateurs, la solidarité gouvernementale est en tout cas de rigueur, pour la gestion de ces foyers de tension.

La Rédaction

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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