Au lieu de se constituer en un seul bloc pour mener cette grande bataille diplomatique contre la France, les langages s'éparpillent dans les rangs des « intellectuels » malagasy. En effet, il est surprenant voire choquant de constater que la restitution de ces fameuses îles ne semble pas faire l'unanimité au sein des concitoyens malagasy. Cette revendication n'est pourtant pas le combat du Président de la République mais devrait être celui de tout un peuple.
En quête d'une solidarité nationale
Pire, l'abondance des commentaires haineux à l'endroit du Président de la République laisse sans voix. Des commentaires qui viennent, de surcroît, des personnes qui veulent apparaître comme des « intellectuels » mais qui n'agissent nullement comme tel. « Bien fait pour toi », ironisent certains, « qu'est-ce que tu vas faire à présent ? », lancent les autres. Pourtant, la réalité devrait être différente. Gagner un tel combat nécessite une solidarité sans égal puisque la question des îles éparses est avant - tout une histoire d'identité et de souveraineté nationale. Voir des ressortissants malagasy se réjouir que la France s'approprie encore davantage les îles éparses défie toute logique. A l'heure où tous les Malagasy devraient faire preuve d'un patriotisme sans faille, certains laissent encore leur haine politique gagner sur tous les plans. « Madagascar est le sanctuaire de la biodiversité mondiale. Le respect de l'intégrité territoriale et la défense de nos intérêts passent par le dialogue. Je rappelle qu'une commission mixte sur les îles éparses sera mise en place le 18 novembre. Ayez confiance en notre détermination et notre patriotisme ! », a déclaré le Président Andry Rajoelina sur sa page officielle Facebook hier. Une manière pour lui de rassurer l'opinion publique et de solliciter le soutien de tous. De son côté, la volonté semble donc encore intacte quant à la demande de restitution de ces îles éparses. Reste à espérer que tous les Malagasy se rangent derrière lui car sans une grande preuve de solidarité, le combat risque d'être perdu d'avance.
La Rédaction