Publié dans Société

Regain des cas positifs au coronavirus - Le retour au confinement exigé !

Publié le jeudi, 07 mai 2020

Une trentaine de nouveaux cas en 24h ! Du jamais vu depuis le 20 mars dernier, découverte des premiers cas du Covid- 19 à Madagascar. Cas importés au début,  il s’agit maintenant de cas dits communautaires. La pandémie de coronavirus  reste toujours  comme l’épée de Damoclès qui plane au-dessus de la Grande île, notamment Antananarivo, Atsinanana et Haute- Matsiatra. Sans conteste, le relâchement général serait à l’origine de cette situation alarmante. A preuve,  lors de la période de confinement, il n’y avait que 2 ou 3 cas par jour de personnes contaminées par le Covid -19. 

Mais au rythme de ces derniers jours, la situation risque certainement de s’empirer encore. La population s’inquiète et ne demande ni plus ni moins qu’au retour du confinement. Total ou partiel, qu’importe la décision mais des mesures radicales doivent être prises. Un confinement qui entraine de facto la fermeture des établissements scolaires pour tous les élèves, examens officiels ou non.

 «  A entendre le tranche d’âge des enfants contaminés, il correspond à ceux qui vont passer des examens officiels, CEPE, BEPC ou Baccalauréat. J’implore le ministère de l’Education nationale  de fermer de nouveau les portes des classes. L’Etat a voulu sauver l’année scolaire et on le remercie mais apparemment, le virus circule vite que prévu », lance une mère de famille dont un de ses fils a repris le chemin de l’école la semaine dernière.

Ce « re-confinement » sera un palliatif au relâchement dont fait preuve une grande partie des habitants de la Capitale. « Même pour une courte durée, le confinement ne sera bénéfique qu’à tout le monde et qu’il soit appliqué avec rigueur » renchérit un quadragénaire, choqué par le manque de discipline dans la Capitale. « Les dirigeants nous ont autorisés à reprendre nos activités quotidiennes mais finalement, on ne  mérite pas d’une telle faveur », continue –t-il. Il cite comme exemple, les files d’attente devant les banques, aux arrêts des bus et autres où la distanciation sociale n’est pas respectée. En plus du port de masque qui, pour certains, ne se fait systématiquement qu’à la vue des Forces de l’ordre. Que dire aussi de la bousculade pour monter dans les taxis-be en début d’après-midi.

Les personnes qui se conforment aux différentes mesures sanitaires destinées à contrer la propagation du coronavirus, haussent le ton. Elles ne cachent pas leur mécontentement vis-à-vis de ces indisciplinés qui ne font qu’à leurs têtes au grand dam de la santé de leurs contemporains.

Bref, la situation alarmante de ces 72 dernières heures ne plaide pas à la continuation du déconfinement partiel. Un arrêt total associé à une sensibilisation synonyme d’un dernier avertissement semble la meilleure solution avant de reprendre le train-train quotidien.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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