Interrogée sur les motifs possibles de l’incrimination des deux, notre source auprès de la Gendarmerie s’est uniquement contentée d’affirmer que ces deux personnes ont été fréquemment citées dans les affaires de kidnapping dont celle qui concerne récemment Anil Karim, le répartiteur de médicaments d’origine indienne mais de nationalité française au sein de l’entreprise Sophasu basée dans l’Itasy.
Pour revenir dans le cas du gendarme mis en cause, son incrimination prouve la volonté du haut commandement de la Gendarmerie d’éviter toute suspiçion de corporatisme au sein de cette Force. Néanmoins, le concerné est considéré comme l’un des plus proches collaborateurs de Lama. Bien que la balle soit désormais dans le camp de la Justice pour trancher sur son sort, la Gendarmerie soupçonne que c’est son élément mis en cause, qui aurait fourni des armes aux sbires de Lama. A preuve, la Gendarmerie, dans son récent communiqué, n’a pas caché que de puissantes armes dont des fusils Kalachnikov, sans parler aussi des grenades de tout type, lesquels avaient été utilisés par les ravisseurs pour commettre leurs forfaits, sont encore recherchés. Des bribes d’information glanées auprès de certaines sources ont avancé que ce gendarme se serait bâti une fortune à cause de l’argent du kidnapping.
Quant à la femme suspecte, elle aurait aidé les ravisseurs sur les plans logistiques mais aussi au niveau des planques. Elle avait été également dénoncée par Lama. Par ailleurs, une autre prime de 200 millions ariary est encore valable pour ceux qui indiqueront aux gendarmes les traces de deux autres suspects dénoncés par Lama lui-même, alors que celui-ci était sur son lit avant sa mort, mercredi dernier. Affaire à suivre !
Franck R.