Publié dans Société

Kidnapping - Un gendarme complice de Lama à Tsiafahy

Publié le dimanche, 17 mai 2020

L’épisode après-Lama semble être riche en rebondissements à propos de l’industrie du kidnapping au pays. Car en marge de l’élimination de ce dangereux bandit et de son frère mercredi dernier dans la Capitale, la Gendarmerie a également procédé à une vague d’arrestations, soit une vingtaine de suspects au total. Parmi ces derniers figurent un gendarme de première classe en exercice et une femme incriminée de complicité. Déférés au Parquet d’Anosy samedi dernier, ce membre des Forces de l’ordre avait été placé en détention provisoire à la prison de Tsiafahy, tandis que son co-accusée l’est à Antanimora.

Interrogée sur les motifs possibles de l’incrimination des deux, notre source auprès de la Gendarmerie s’est uniquement contentée d’affirmer que ces deux personnes ont été fréquemment citées dans les affaires de kidnapping dont celle qui concerne récemment Anil Karim, le répartiteur de médicaments d’origine indienne mais de nationalité française au sein de l’entreprise Sophasu basée dans l’Itasy. 

Pour revenir dans le cas du gendarme mis en cause, son incrimination prouve la volonté du haut commandement de la Gendarmerie d’éviter toute suspiçion de corporatisme au sein de cette Force. Néanmoins, le concerné est considéré comme l’un des plus proches collaborateurs de Lama. Bien que la balle soit désormais dans le camp de la Justice pour trancher sur son sort, la Gendarmerie soupçonne que c’est son élément mis en cause, qui aurait fourni des armes aux sbires de Lama. A preuve, la Gendarmerie, dans son récent communiqué, n’a pas caché que de puissantes armes dont des fusils Kalachnikov, sans parler aussi des grenades de tout type, lesquels avaient été utilisés par les ravisseurs pour commettre leurs forfaits, sont encore recherchés. Des bribes d’information glanées auprès de certaines sources ont avancé que ce gendarme se serait bâti une fortune à cause de l’argent du kidnapping. 

Quant à la femme suspecte, elle aurait aidé les ravisseurs sur les plans logistiques mais aussi au niveau des planques. Elle avait été également dénoncée par Lama.  Par ailleurs, une autre prime de 200 millions ariary est encore valable pour ceux qui indiqueront aux gendarmes les traces de deux autres suspects dénoncés par Lama lui-même, alors que celui-ci était sur son lit avant sa mort, mercredi dernier. Affaire à suivre !

Franck R.

Fil infos

  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • Projets de grandes infrastructures - L’intérêt général prime sur l’intérêt d’une communauté
  • Mara Volamiranty Donna - « Arrêtons de déformer l’histoire »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

A bout portant

AutoDiff