Publié dans Société

Détournement et menace de mort - Liberté provisoire pour les 6 employés d’une banque

Publié le jeudi, 18 juin 2020

L’affaire qui a soulevé des vagues, et qui concernait 7 employés d’une banque sise à Ankorondrano, était déférée au Parquet d’Anosy mercredi dernier. Le dossier avait été traité d’abord au niveau du commissariat du 1er arrondissement avant qu’il ne soit transmis au Parquet.  Ils sont soupçonnés d’avoir détourné une somme de 20 millions d’ariary en mai dernier. Mais ils ont été également incriminés pour menace de mort. A l’issue de leur audition par le juge d’instruction, tous les suspects en cause, sauf un, ont obtenu une liberté provisoire. Concernant ce dernier, il est placé sous contrôle judiciaire.

 

L’affaire a démarré le 13 juin dernier lorsque ladite somme d’argent a atterri dans le compte d’un particulier. Pourtant, le fonds en question ne lui appartiendrait pas mais plutôt à une entreprise locale. Quelques heures après que l’argent a été ainsi versé, un inconnu a appelé le propriétaire du compte bancaire pour lui informer que le circuit du versement utilisé était erroné. Par conséquent, il lui faudrait, c’est-à-dire le client de cette banque dont son compte venait d’être approvisionné, tout rembourser, et cela, en espèces. Rendu à la fois prudent et méfiant, l’abonné a demandé une lettre prouvant l’existence de cette erreur à son interlocuteur se trouvant à l’autre bout de la ligne, avant qu’il n’accepte à se plier à cette invitation à rembourser le tout. Depuis lors, le curieux interlocuteur en question n’a plus cessé d’appeler le premier, mais avec différents numéros de téléphone. Parfois, il adoptait un ton menaçant en disant de tuer le client de cette banque si jamais celui-ci cherche à se défiler de ses exigences. De guerre lasse, ce dernier, de sa posture de victime, a porté plainte auprès de la Police. En même temps que lui, le patron d’entreprise, en d’authentique possesseur de la somme, a fait autant.

Pour sa part, ce dernier n’a pas hésité à affirmer que son compte en banque avait été simplement la cible, donc manipulé par des arnaqueurs. Sitôt informée, la Police a démarré une enquête. Dès le 19 mai dernier, ses investigations l’ont menée sur la piste de deux employées, puisqu’il s’agit de femme, de cette banque. Il a été révélé que ce sont elles qui ont versé les 20 millions d’ariary dans le compte de cet abonné. Parallèlement à cela, quatre hommes, tous soupçonnés d’être les complices ayant participé pour débloquer tacitement le fonds du compte bancaire de ladite société privée, ont été arrêtés à leur tour le 27 mai dernier. Un autre suspect est un préposé de taxiphone sis à Talatamaty. C’est auprès de lui que ses complices supposés ont contacté le client de cette banque au téléphone. D’ailleurs, une réquisition des numéros d’appel, effectuée par la Police, a permis de le confirmer.

Franck R.

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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