L’affaire a démarré le 13 juin dernier lorsque ladite somme d’argent a atterri dans le compte d’un particulier. Pourtant, le fonds en question ne lui appartiendrait pas mais plutôt à une entreprise locale. Quelques heures après que l’argent a été ainsi versé, un inconnu a appelé le propriétaire du compte bancaire pour lui informer que le circuit du versement utilisé était erroné. Par conséquent, il lui faudrait, c’est-à-dire le client de cette banque dont son compte venait d’être approvisionné, tout rembourser, et cela, en espèces. Rendu à la fois prudent et méfiant, l’abonné a demandé une lettre prouvant l’existence de cette erreur à son interlocuteur se trouvant à l’autre bout de la ligne, avant qu’il n’accepte à se plier à cette invitation à rembourser le tout. Depuis lors, le curieux interlocuteur en question n’a plus cessé d’appeler le premier, mais avec différents numéros de téléphone. Parfois, il adoptait un ton menaçant en disant de tuer le client de cette banque si jamais celui-ci cherche à se défiler de ses exigences. De guerre lasse, ce dernier, de sa posture de victime, a porté plainte auprès de la Police. En même temps que lui, le patron d’entreprise, en d’authentique possesseur de la somme, a fait autant.
Pour sa part, ce dernier n’a pas hésité à affirmer que son compte en banque avait été simplement la cible, donc manipulé par des arnaqueurs. Sitôt informée, la Police a démarré une enquête. Dès le 19 mai dernier, ses investigations l’ont menée sur la piste de deux employées, puisqu’il s’agit de femme, de cette banque. Il a été révélé que ce sont elles qui ont versé les 20 millions d’ariary dans le compte de cet abonné. Parallèlement à cela, quatre hommes, tous soupçonnés d’être les complices ayant participé pour débloquer tacitement le fonds du compte bancaire de ladite société privée, ont été arrêtés à leur tour le 27 mai dernier. Un autre suspect est un préposé de taxiphone sis à Talatamaty. C’est auprès de lui que ses complices supposés ont contacté le client de cette banque au téléphone. D’ailleurs, une réquisition des numéros d’appel, effectuée par la Police, a permis de le confirmer.
Franck R.