Publié dans Société

Reconfinement total - Des citadins indisciplinés !

Publié le lundi, 06 juillet 2020

Des embouteillages monstres, des trottoirs abondés de marchands, des piétons qui marchent tranquillement dans les rues, des motos et bicyclettes en double montée,... Le premier jour de reconfinement total semble être un échec, si l’on tient compte de ces faits constatés dans la matinée d’hier à Antananarivo et ses périphéries. La foule était au rendez-vous du côté d’Ambohimanarina, Ambohibao, Andravoahangy, Ambodin’Isotry, Anosibe, Anosizato, Ampitatafika, etc. De plus, des boutiques et commerces sont restés ouverts, malgré les consignes.

C’était le cas des quincailleries, salons de coiffure et d’esthétique, bars ou encore les magasins de vêtements et accessoires et les marchands de friperies. « Nous ne pouvons pas rester tranquillement chez nous, sans rien à manger. Nous vivons au jour le jour, avec l’infime profit que nous gagnons en vendant ces ustensiles de cuisine », avance Véronique R., commerçante à Ambohimanarina. La pauvreté en général et l’absence d’économie ainsi que le manque de revenus en particulier constituent les principales excuses avancées par les citadins. Toutefois, la majorité d’entre les habitants portent convenablement leurs cache-bouches.

Rappel à l’ordre

Pour leur part, les éléments des Forces de l’ordre ont fait de leur mieux pour rappeler à l’ordre les citadins, notamment les indisciplinés. « Nous avons fait 3 tours pour sensibiliser les commerçants mais ils trouvent toujours des excuses pour exercer. D’autres boutiques laissent leurs portes semi-ouvertes et continuent d’exercer officieusement. Face à cette indiscipline des citadins, nous avons dû agir selon les cas, par exemple faire sortir les clients dans les salons et ordonner la fermeture des boutiques », témoigne l’un des gendarmes réquisitionnés à Itaosy. Concernant les deux-roues, les éléments des Forces de l’ordre, en érigeant des barrages sanitaires à l’entrée de diverses localités, ont ordonné la deuxième personne de descendre. Plus d’une trentaine ont dû le faire, seulement en une heure en centre-ville. La grogne a monté du côté des passagers, mais ils n’avaient pas d’autres choix que d’obtempérer. Ces éléments ont aussi renforcé les contrôles de ceux qui sortaient dans les rues, que ce soit les piétons ou les automobilistes. Mais au final, cette situation n’a pas empêché les curieux de sortir pour constater de visu ce qui se passe dehors et de fuir les éléments des Forces, dès leur apparition.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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