Publié dans Société

Covid-19 - Le pic attendu dans 45 jours

Publié le lundi, 13 juillet 2020


Lors de son intervention dimanche soir sur toutes les chaînes, le Président de la République Andry Rajoelina a annoncé que le pic pour Madagascar est prévu vers la fin du mois d’août. Joint au téléphone hier, le directeur de cabinet auprès du ministère de la Santé publique, le docteur Lamina Arthur a expliqué que le pic se traduit par l’évolution du nombre de cas ou encore l’apparition de nouveaux cas. Ceci dépend de la transmission du virus ainsi que le taux de production en fonction des stratégies de riposte Covid-19 élaborées. « Une fois qu’un certain niveau de contamination au niveau de la population soit atteint, la chaîne de transmission est rompue progressivement. Les individus qui ont déjà attrapé le virus développent une immunité qui fera  ainsi barrage à la propagation. C’est du même principe que la vaccination. Plus il y a des gens vaccinés, moins la maladie circule. Effectivement, ce chiffre implique des millions de d’individus contaminés, mais il est important de préciser que la majorité des personnes infectées sont des porteurs sains. Nombreux ont recouvré la santé à domicile sans passer par des tests PCR », argumente-t-il.
Selon le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, porte-parole du Centre de commandement opérationnel - Covid-19 Ivato et non moins doyenne de la Faculté de médecine à l’université d’Antananarivo, le pic constitue une théorie épidémiologie voire une projection. « La détermination se repose sur une modélisation élaborée par des épidémiologistes suivant une probabilité mathématique. Elle incombe différents critères, à savoir les mesures sanitaires, le nombre de tests réalisés régulièrement », souligne-t-elle.  
Un observateur malagasy a déjà affirmé que ce réflexe est axé principalement sur le respect des mesures de confinement voire la mise en œuvre du plan d’urgence sanitaire par le Gouvernement. Dans le cas contraire, la propagation est entrainée par la mobilité démographique en quête de survie. Plus la population est mobile, plus le virus se propage.
Scientifiquement parlant, la détermination du pic résulte d’un travail complexe basé sur une courbe épidémique établie par les autorités sanitaires malagasy. Elle marque le début de l’épidémie, le 19 mars 2020, date de l’annonce officielle de  la première contamination à Madagascar. En tenant compte du temps d’incubation et de la proportion des cas asymptomatiques, une marge d’incertitude s’installe toujours malgré la date exacte des premiers cas recensés.
Cette étape se combine avec l’étude du taux de reproduction du virus, à savoir le nombre de personnes contaminées par un seul malade. Dans la Grande île, les scientifiques malagasy ont estimé qu’un cas positif peut contaminer deux et même trois individus par jour. En outre, les ripostes Covid-19 sont également mises en exergue. C’est avant tout l’évaluation de l’efficacité des mesures de confinement, notamment l’application des gestes de barrières sanitaires. Le Président de la République Andry Rajoelina a décidé reconfiner la Région d’Analamanga le 6 juillet dernier. Logiquement, plus les stratégies de riposte sont efficaces, plus le pic arrive tôt.
K.R.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Ravalomanana et Rajaonarimampianina - Une honte pour le pays
  • Rapports entre l’Exécutif et le Parlement - Tokely Justin écarte les rumeurs de tension
  • Région Itasy  - Le parti TGV « redynamise » ses troupes  
  • Actu-brèves
  • Andry Rajoelina à l’ITM - Cinq hôtels cinq étoiles en projet
  • Protection des personnes atteintes d’albinisme - Les députés adoptent un nouveau texte 
  • Autoroute Antananarivo-Toamasina - Une série de rencontres pour anticiper sur les contestations                                                                      
  • Pêche illégale - Un bateau sri-lankais intercepté avec 12 tonnes de requins frais
  • Ile de Nosy Be - Un ex- député accapare plus d’un millier d’hectares de terrains
Pub droite 1

Editorial

  • Conscience éthique
    Perle rare. Trésor caché. L’homme est toujours à la recherche d’objet rare, invisible ou caché. Seuls les fortunés de ce monde sont capables, quel que soit le coût, de s’acquérir de ces objets d’art ou de culture rares voire rarissimes. La droiture, la probité, l’intégrité et l’honnêteté font partie de ces « objets rares » que l’homme cherche désespérément à acquérir. Madagasikara figure parmi nombre de pays qui ambitionnent formellement à dompter la corruption en particulier, et l’impunité en général. A ce titre, le pays dispose d’un ensemble de dispositifs de lois soutenus par une armada d’entités de lutte, allant du Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Parquet Anti-corruption (PAC) en passant par le « Sampan-draharaha malagasy miady amin’ny famotsiam-bola » (SAMIFIN) à l’Agence de recouvrement des Avoirs illicites (ARAI), etc. Le tout sous la bannière d’une Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption…

A bout portant

AutoDiff