Comme d’autres localités excentriques du pays, Maintirano connaît une situation d’insécurité préoccupante. Pas plus tard que le week-end dernier, un gang a frappé dans un quartier de cette ville, et avec quelle cruauté ! Leur cible : le maire âgé de 44 ans d’une petite commune locale, celle de Belitsaky, et non moins gendarme hors classe basé dans la même région.
D’après une source, les assaillants - dont l’effectif n’est pas connu - ont feint de frapper chez cette petite famille et au moment où le maître de céans a pris une petite somme. Loin de douter quoi que ce soit, les locataires leur ont alors ouvert la porte. Mais sans autre forme de procès, les agresseurs ont fait immédiatement feu, en prenant soin de viser le chef de famille, alors complètement livré à leur merci.
Cette affaire a laissé le commandement local de gendarmerie perplexe du fait qu’un certain calme et un ordre règnent dans la région, le déploiement des troupes étant une explication. L’assassinat de ce maire, doublé d’un officier au sein de la Gendarmerie nationale, aurait été donc prémédité, du moins aux yeux de cette Force. D’autant plus que lesdits assaillants semblaient ne pas s’intéresser particulièrement à un quelconque butin.
Généralement, les bandits de cette région commettent un crime, non seulement pendant une razzia mais aussi dans le cadre d’un quelconque règlement de compte. Et lorsque les membres des Forces de sécurité se montrent un peu trop regardants dans leurs affaires, ils n’hésitent pas à utiliser les grands moyens, histoire de les forcer à se taire ou les écarter tout simplement de leur chemin car susceptibles de les gêner dans leurs sales activités.
A part cela, les attaques visant les employés de multinationales de la région semblent s’estomper du coup, contexte du Covid-19 oblige. Idem pour les assauts contre les véhicules de tourisme et de transport, toutes catégories confondues. Puisque c’est encore la saison morte dans le domaine du tourisme, mesures restrictives oblige, les dahalo de Maintirano doivent se rabattre sur les razzias et s’en prendre aux Forces de l’ordre.
Franck R