Publié dans Société

Refus de porter un masque - Excès d’un militaire sur un déséquilibré mental

Publié le lundi, 20 juillet 2020

La localité d’Andohan’Ilakaka était entrée en ébullition dans la matinée d’hier. Un militaire a tiré sur un individu de 30 ans sous prétexte que celui-ci a refusé obstinément de mettre son masque. Du coup, la victime a dû être évacuée dans un centre de soins local, du fait de l’hémorragie due à la blessure par balle. Quelques heures après, le trentenaire a été transféré et admis à l’hôpital d’Ihosy où les médecins lui ont dû faire une radiographie. D’après une source d’information locale, la vie de cet homme n’est plus en danger.

 

Sans doute, le membre des Forces mis en cause aurait été exacerbé par l’attitude de l’individu, et a employé les grands moyens, par pure méprise, mais aussi à cause de son zèle simplement. L’information précise que le trentenaire souffre d’un déséquilibre mental, une situation que le militaire semble être loin d’imaginer. « De nombreux passants ont été témoins de vifs échanges verbaux entre celui-ci et l’élément des Forces de sécurité à propos du refus du premier de mettre son cache-bouche », commente cette source.

Mais méconnaissance ou pas, cette affaire a fait sortir les habitants d’Andohan’Ilakaka de leurs gonds. Quelques moments après les faits, ils sont descendus dans les rues de cette localité pour manifester leur colère envers l’Armée. Pour témoigner leur solidarité envers la victime, les manifestants ont défilé ainsi sans masques, ni aucun autre moyen de protection individuel anti-Covid-19.

De son côté, l’Organisation mixte de conception ou OMC district, a convoqué une réunion d’urgence sur place, hier même. Des mesures de sécurité ont été prises afin d’éviter tout risque de dérapage dans ce contexte particulièrement délicat, toujours en relation avec la lutte contre la propagation du coronavirus.

L’affaire n’a pas laissé non plus de marbre le ministère de la Défense nationale. Cette entité a promis des mesures drastiques envers les militaires mis en cause pour excès de comportement. Ces mesures et autres sanctions disciplinaires seront valables aussi bien pour le soldat qui venait d’être mis en cause à Andohan’Ilakaka que l’élément du génie militaire à Toamasina. Le week-end dernier, ce dernier, à cause de son zèle pour faire respecter les gestes barrières, n’a pas hésité à tabasser un civil de 62 ans qui aurait refusé de mettre son masque. Cependant, ce dernier s’est défendu en disant qu’il était encore en train de manger et il lui est impossible de mettre l’équipement de protection en place.

Franck R.

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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