Publié dans Société

Fosses provisoires à Anjanahary - Trente corps inhumés en deux semaines

Publié le lundi, 20 juillet 2020

Parmi les mesures prises dans le cadre de la fermeture des frontières de la Région d'Analamanga. Aucune autorisation d'inhumer en dehors de la Région n'est délivrée depuis l'application du reconfinement, le 6 juillet dernier. Ceux qui n'ont pas de tombeaux familiaux localisés dans la Région doivent ainsi enterrer leurs familles dans les fosses provisoires mises en place au sein du cimetière d'Anjanahary. « Nous avons reçu 30 demandes d'enterrement dans les fosses provisoires jusqu'à samedi dernier. 22 d'entre les cadavres ont succombé de mort naturelle tandis que les 8 autres ont péri du coronavirus », rapporte le Dr Allyre Razanakombana, directeur de l'Eau, Assainissement et Hygiène (DEAH) auprès de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA).

Les membres des familles les plus proches des défunts, limités à 10 personnes au maximum, ont pu assister à leurs funérailles à Anjanahary. Pour les morts du Covid-19, les personnels des hôpitaux se chargent de la mise en bière des cadavres, lesquels doivent immédiatement être enterrés sans passer à la maison. Les obsèques doivent également se faire dans un délai limité pour les morts d'une cause naturelle, d'autant plus que tout regroupement reste interdit en cette période de confinement. Mais dans les deux cas, les corps enterrés dans les fosses provisoires, ayant des parties individuelles, pourront être récupérés par leurs familles au bout d'une année et ce, sans dépasser 3 ans.

60 000 ariary par an

Le Bureau municipal d'hygiène (BMH) au sein de la CUA demeure le premier responsable des démarches funéraires à Antananarivo. Après l'avis de décès émis par une famille, des personnels dudit bureau effectuent une visite à domicile pour confirmer la cause de la mort. Ensuite, les familles doivent se déplacer au siège du BMH à Isotry pour remplir divers documents et s'informer des procédures à suivre pour l'inhumation. « Une fois tous les documents remplis, la famille doit payer la somme de 60 000 ariary, servant de location de la partie individuelle à Anjanahary, au percepteur », informe le DEAH. Le paiement de cette somme est renouvelé chaque année, jusqu'à ce que la famille récupère le corps au plus tard 3 ans après l'enterrement.

A titre de rappel, la mise en place des fosses provisoires dans l'enceinte du cimetière d'Anjanahary résulte de la collaboration entre le Centre de commandement opérationnel (CCO), la Région Analamanga et la CUA. Une décision qui a suscité une polémique au début de sa mise en œuvre. Inhumer un corps en dehors de sa tombe familiale s'oppose aux us et coutumes malagasy, lesquels valorisent les morts, selon les protestataires. Mais au final, ceux qui ne disposent pas de caveaux familiaux à Analamanga ont opté pour les fosses provisoires, le temps de pouvoir transférer les cadavres là où ils devraient être enterrés.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • En chute libre !
    Jirama trébuche et touche le fond. Il est temps qu’on crève l’abcès. Rien ne va plus chez la Compagnie nationale d’eau et d’électricité d’Ambohijatovo-Ambony. L’approvisionnement en eau se détériore. Il va de mal en pis. Les délestages s’éternisent. Tout comme si le tourment causé par les intempéries ne suffisent pas qu’il faille en rajouter et souffrir davantage. Le calvaire de la population atteint son paroxysme ! Durant la période sèche prolongée, les robinets des ménages et les bonnes fontaines des quartiers de la capitale et les communes environnantes sont à sec. Les citernes d’eau faisaient le tour des quartiers jusque dans les communes périphériques. Certes, le problème s’atténue mais entre les deux livraisons, pour quelques jours, c’est l’attente interminable. On comprend la situation par le fait que Dame pluie se fait attendre et qu’il fallait disposer de carburant suffisant. Et quand les flottes viennent à tomber, à grosses gouttes. Déception,…

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