Publié dans Société

Prévention et traitement du coronavirus - Des médicaments en rupture de stock

Publié le vendredi, 24 juillet 2020

Absents dans les étagères depuis quelques jours. L'Azithromycine ainsi que tous les médicaments qui peuvent le remplacer sont actuellement en rupture de stock dans les pharmacies d'Antananarivo. Les médecins prescrivent ces médicaments pour le traitement des cas asymptomatiques ou modérés du Covid-19. Avec la recrudescence du nombre des personnes contaminées, les demandes concernant ces médicaments surpassent les offres. « Depuis ce matin, j'ai fait le tour d'au moins 5 pharmacies pour en acquérir, mais en vain.

Je vais retourner au cabinet médical pour que le médecin puisse me prescrire d'autres médicaments qui peuvent le remplacer », témoigne Herivonjy A., le frère d'une patiente asymptomatique. Comme lui, bon nombre de personnes rentrent bredouilles des pharmacies. « Tout comme les grossistes et fournisseurs, nous ne disposons plus de 

ces médicaments depuis le week-end dernier, malgré les fortes demandes. Dernièrement, des personnels de santé et employés des centres de traitement du Covid-19 viennent ici pour en acheter, mais nous ne pouvons faire grand-chose », nous confie une pharmacienne à Itaosy. Le président de l'Ordre national des pharmaciens (ONPM) en la personne du Dr Tantely Rakotomalala confirme ce fait. « L'approvisionnement en certains médicaments est actuellement en sous- tension, avec le boom des demandes. Pour ceux servant au traitement du Covid-19 et qui sont en rupture de stock, l'arrivage est attendu la semaine prochaine », fait part ce responsable. 

Légère hausse de prix

Récemment, une plateforme du suivi de l'inflation a dénoncé la hausse vertigineuse du prix des médicaments dans les pharmacies, notamment ceux prescrits pour la prévention et le traitement du coronavirus. La vitamine C et le magnésium en sont au premier plan, avec une hausse jusqu'à 75 %, d'après toujours cette plateforme. Questionné à ce sujet, le président de l'ONPM rectifie cette affirmation. « Il n'y a pas encore eu de hausse considérable du prix des médicaments. A l'exemple de la vitamine C, très recommandée par les médecins en ce moment, le prix d'une plaquette varie entre 1 600 et 4 500 ariary, selon les marques. Contrairement aux critiques qui fusent, les pharmacies ne profitent pas de la situation de crise. Les médicaments se vendent selon le stock et la marque disponible. Certaines marques, les plus prisées, sont souvent en rupture de stock », explique le responsable. Pour sa part, la gérante d'une pharmacie à Itaosy reconnait une légère hausse du prix, variant de 200 à 500 ariary, de la majorité des médicaments depuis le début du mois de juillet. « Cette hausse pourrait s'expliquer par la dépréciation de l'ariary depuis la crise », constate-t-elle. Quant au Covid-Organics (CVO), le prix conseillé est maintenu quoique la demande dépasse largement l'offre. A noter qu'une file d'attente se forme jour et nuit devant les pharmacies, notamment celles de garde et celles qui ouvrent 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Parmi les services réquisitionnés en ce temps de crise, ces officines priorisent les mesures d'hygiène et exigent le respect des gestes barrières de la part des clients.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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