Cette entité a accordé un budget de 50 milliards d’ariary, et non 1 500 milliards d’ariary comme le véhiculent certains syndicalistes, pour la mise en œuvre de ce projet exceptionnel, servant de soutien aux employés du secteur privé face à la crise liée au coronavirus. Ce budget pourrait couvrir jusqu’à 200 000 employés, selon les informations recueillies lors d’une conférence de presse y afférente, donnée vendredi dernier au siège de la Caisse à Ampefiloha. Les employeurs et les salariés désirant bénéficier du prêt auront jusqu’au 30 septembre pour faire leur demande, tandis que le déblocage de la somme empruntée s’étalera jusqu’au 15 octobre prochain.
8,5 % de mensualité
Un cotisant de la CNaPS, déclaré et reconnu par sa société, peut bénéficier du « Tsinjo Fameno », variant entre 200 000 et 500 000 ariary, selon son salaire mensuel. Le remboursement dudit prêt sans intérêt se fera par mensualité pendant 12 mois, à partir du premier trimestre de 2021. L’emprunteur touchera plus de 90 % de son salaire, tandis que les 8,5 % restants seront retenus à la source et reversés à la banque pour régler son prêt. Il continuera à payer ses dettes, même en changeant de profession ou de lieu de travail. Une fois le dossier de l’employé retourné en ligne par son employeur à la CNaPS, son traitement se fera 7 jours avant son transfert à la banque. L’employeur recevra ensuite un relevé bancaire servant d’accusé de réception, selon les explications du DG de la Caisse. Quoi qu’il en soit, la CNaPS va mettre en place un central d’appels dédié à cette prestation exceptionnelle, ainsi qu’un numéro Indigo pour plus d’informations.
Pour rappel, le budget destiné pour l’opérationnalisation du « Tsinjo Fameno » est tiré de la réserve de la CNaPS. Celle-ci assure le paiement des pensions pour les retraités. Normalement, la période totale de cotisation n’arrive à couvrir que 3 années de pension au maximum. Pourtant, ils en perçoivent jusqu’à leur mort, d’où l’importance du remboursement des subventions spéciales. D’un autre côté, il s’agit d’un crédit responsable nécessitant une solidarité inter-générationnelle, pouvant contribuer à la relance de l’économie. Et pour cause, la somme empruntée servira entre autres à faire des achats et à mener des activités.
Patricia Ramavonirina