Publié dans Société

Fidy Manantsoa Randrianarivelo - Dix ans au service des personnes sourdes 

Publié le lundi, 17 août 2020

Un visage familier pour les téléspectateurs de la chaîne nationale. Un fidèle compagnon des personnes sourdes et malentendantes. Il est jeune, avec les yeux attentifs et les cheveux soignés. Il est toujours bien vêtu, un vrai gentleman. Il, c’est Fidy Manantsoa Randrianarivelo, l’un des traducteurs en langue des signes au sein de la Télévision malagasy. « J’ai rejoint la chaîne nationale en tant que traducteur en langue des signes en 2010. Ceci après avoir été sélectionné par la Fédération des sourds et malentendants de Madagascar (FMM) afin d’appuyer son plaidoyer sur l’accès des personnes sourdes à l’information auprès de la TVM », se souvient le jeune interprète. Il a suivi des formations en tant que facilitateur et interprète en langue des signes dispensées par la FMM en 2008-2009. D’ailleurs, Fidy Manantsoa est la seule personne qui a suivi les deux formations à la fois, selon nos sources auprès de ladite Fédération. « Un interprète en langue des signes est un professionnel qui met en lien la culture des personnes sourdes à la culture des sons », informe notre jeune star de la télévision. Dix ans après son recrutement, il continue à faire son métier avec beaucoup de volonté et de passion, au grand plaisir des citoyens sourds et malentendants.
Employé de courte durée
Fidy Manantsoa n’a pas touché de salaire lors de ses débuts à la TVM. C’était en 2011 qu’il a pu être embauché en tant qu’employé de courte durée (ECD), un contrat valable jusqu’à maintenant. « J’ai failli arrêter au début de cette année. La TVM m’a toutefois rappelé vers le mois de mars pour traduire les informations relatives à la Covid-19. Je fais face à beaucoup de pressions et des tonnes de travail depuis la pandémie, nécessitant un maximum de concentration pour assurer la traduction des informations en langue des signes », nous révèle l’interprète. « Le statut d’ECD ne me confère aucune sécurité en termes d’emploi. J’ai besoin d’une situation stable », ajoute-t-il. Effectivement, les différentes organisations de personnes handicapées mènent un plaidoyer pour l’intégration de Fidy dans le corps des fonctionnaires de l’Etat, un genre de reconnaissance en sa faveur. Divers ministères peuvent assurer son recrutement, entre autres celui de la Communication et de la Culture, celui de la Population ou encore le ministère de l’Education nationale. Ces derniers temps, la majorité des bailleurs misent sur l’inclusion, et cela à travers l’accès des personnes en situation de handicap à l’information.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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