Publié dans Société

Troubles mentaux - Davantage de jeunes affectés

Publié le jeudi, 03 septembre 2020

18 à 25 ans. C’est la tranche d’âge des patients admis à l’hôpital psychiatrique d’Anjanamasina, ces derniers temps, d’après le directeur de l’établissement. Violences conjugales, problèmes financiers, manque de distractions, rêves inatteignables, etc., constituent des facteurs favorisant les troubles mentaux en ce moment. Davantage de jeunes en sont affectés, si l’on se réfère aux témoignages et constats au niveau des communautés. « Je suis sur le point de faire une dépression. Je me sens mal à cause des problèmes familiaux liés au manque d’argent, notamment depuis que mon père est au chômage technique.

Mes parents se disputent tous les jours, sans tenir compte de notre présence et du fait que cette tension nous affecte », nous confie Misandratra R., étudiante âgée de 19 ans résidant à Manarintsoa Isotry. « Je me refugie dans les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, pour essayer de m’échapper au calvaire à la maison, mais ça ne me suffit pas. J’ai besoin de sortir de chez moi de temps en temps, de prendre l’air, d’être entourée par mes amis et les gens que j’aime, et qui m’estiment pour chasser ce mal être», témoigne Tsiory A., jeune lycéen d’Ouest Mananjara. Comme eux, bon nombre de jeunes endurent ces souffrances mais préfèrent garder le silence, au lieu d’en parler.

Parmi les impacts de la crise

« La frustration, le stress et l’addiction à l’alcool et aux drogues constituent les principaux cas de troubles mentaux subis par les jeunes âgés entre 18 et 35 ans en ce temps de crise. 7 jeunes sur 10 en souffrent, selon les statistiques auprès de notre centre », informe le Dr Miarintsoa Andriamiarinarivo, de l’association Aro Aina. La hausse des cas de troubles mentaux fait partie des impacts de pandémie, selon l’enquête  de perception lancée par l’UNFPA Madagascar entre le 25 avril et le 27 mai dernier. Il s’agit d’une évaluation rapide des impacts de la Covid-19 chez les jeunes et les adolescents du pays. Une centaine de jeunes, âgés de 15 à 35 ans et ayant accès à Internet, ont répondu à l’enquête.

Outre le manque d’argent et de loisirs, l’augmentation de passivité, de problème sentimental, de relâchement et de l’irresponsabilité gagnent de l’ampleur en cette période. Ces différents problèmes associés à divers bouleversements au niveau de la communauté pèsent lourds sur la santé mentale des adolescents et des jeunes car 39,4% ont signalé l'augmentation de troubles mentaux, selon l’enquête. Plus de la moitié des enquêtés évoquent la nécessité de joindre ou de créer des groupes de jeunes œuvrant pour trouver des solutions à tous ces problèmes au sein des ménages et au niveau de la communauté. Pour sa part, notre source médicale suggère l’accompagnement individuel ou en groupe des jeunes, entre autres sur demande des jeunes et de leurs familles…

Recueillis par Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Affaire Ambohimalaza - Fenohasina toujours détenue à Manjakandriana
  • Téléphérique - La ligne Orange inaugurée par le couple présidentiel
  • Drame à Ambohimalaza - Les familles de victimes rassurées par le Président Rajoelina
  • Rasata Rafaravavitafika - De directrice au MAE à présidente du Conseil des ministres de la SADC
  • Présidence de la FJKM - Cinq grands pasteurs sollicités
  • Opportunités - Les entrepreneurs prêts à conquérir le marché de la SADC  
  • Conseil des ministres de la SADC - Madagascar prend la relève 
  • Lova Hasinirina Ranoromaro - « Les relations avec les Etats-Unis non affectées par l’affaire des Boeing 777»
  • Ravalomanana et Rajaonarimampianina - Alliance pour des causes antipatriotiques !
  • Sommet de la SADC à Madagascar - Appui unanime des pays d’Afrique australe

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Un défi colossal !
    La ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales (MFPTLS) Hanitra Fitiavana Razakaboana a inauguré à Toamasina, ce mardi 12 août, la Maison de l’emploi et de la Formation de Région Atsinanana (MEFRA) qui s’inscrit dans la stratégie gouvernementale visant à promouvoir l’emploi. Le Gouvernement pleinement obnubilé par les contraintes pour assurer le bon déroulement des assises du Sommet de la SADC ne perd pas le Nord. Il faut gérer sans faute le parcours du Sommet tout en n’occultant nullement la gestion des affaires de l’Etat. Le Sommet avance et parallèlement la vie de la Nation avec ses priorités et urgences continue. En effet, il y a des priorités et des urgences à ne pas négliger ni mettre de côté. L’employabilité des jeunes se trouve au cœur des préoccupations des tenants du pouvoir. Elle figure parmi les obligations sinon des contraintes que l’Etat n’a pas le droit…

A bout portant

AutoDiff