Publié dans Société

Enseignement supérieur - Trois années universitaires à gérer !

Publié le lundi, 07 septembre 2020

Lors du rendez-vous de dimanche soir, le Président de la République, Andry Nirina Rajoelina, a avancé qu'il n'y aura pas d'année blanche pour les universités. Toutefois, la rentrée universitaire 2019-2020 sera décalée pour le 2 novembre prochain. Par ailleurs, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dispose de deux années universitaires à rattraper sans parler de la préparation la prochaine rentrée 2020-2021. Au lendemain de cette annonce officielle, une Conférence des présidents ou recteurs d'institution d'enseignement supérieur (COPRIES) a été décidée auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

D'après les explications d'un responsable dudit ministère, les présidents des universités publiques se réunissent ce jour afin d'aborder divers sujets notamment l'organisation de cette rentrée universitaire. Les différentes activités administratives et académiques s'y rapportant vont être priorisées. A cela s'ajoute l'anticipation de l'accueil des futurs bacheliers 2020 dont l'examen est prévu pour le 19 octobre prochain. Mais ce qui représente un grand défi pour le ministère concerne le rattrapage de l'année universitaire 2018-2019.  

« Nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur les dispositions de l'université d'Antananarivo. Il existe des établissements ayant déjà commencé la nouvelle année universitaire, d'autres viennent juste de terminer leurs examens au moment du confinement et  quelques-uns préparent les résultats de fin d'année », souligne Pierre Hervé Ravelonandro, vice-président en charge des ressources humaines et des affaires académiques à Ambohitsaina. Et d'ajouter qu'aucune information officielle n'est actuellement disponible. Les dispositions à prendre touchent non seulement l'université d'Antananarivo mais toutes les Ecoles supérieures publiques dans tout Madagascar. Il faut ainsi attendre cette Conférence des présidents pour en savoir davantage souligne-t-il.

Les écoles supérieures privées craignent une réduction des effectifs

Si les étudiants intéressés par les universités publiques vont se précipiter pour l'inscription et la réinscription, certains choisissant les écoles supérieures privées vont certainement rebrousser chemin. La crise sanitaire a impacté financièrement les parents des étudiants à Madagascar. Selon Rojo Andrianasolo, PDG de l'Ecole des Métiers de l'Audiovisuel et de la Nouvelle Technologie à Madagascar (E-Media), une réduction des effectifs est à prévoir pour la prochaine année universitaire.  « Nombreux sont les étudiants qui m'ont exprimé les difficultés auxquelles ils sont confrontées en ce temps de crise avec l'arrêt de travail de leurs parents entre autres. Cette situation aura certainement des impacts au niveau de l'inscription et de la réinscription », se désole-t-il.  Ces propos ont été soutenus par Miandrisoa Tsimanirihasina Andrianadison, directeur général de l'Estiim'.  « Seuls 70 à 75% des étudiants toutes filières et niveaux confondus ont actuellement répondu présent », a-t-il précisé. En outre, ces Ecoles supérieures privées ont plus moins respecté leur calendrier d'activité académique. « Nous avons mis en place un cours en ligne en créant une plateforme virtuelle  pour des échanges. Les étudiants en première année de licence n'attendent plus que les résultats des examens finaux et ceux au niveau supérieur sont en cours de stage professionnel », explique Miandrisoa Tsimanirihasina Andrianadison. Pour

l'E-Média, qui débutera bientôt les cours en présentiel de l'année universitaire 2018-2019, elle va enchaîner des rattrapages. Cette année, la rentrée universitaire 2019- 2020 prévue vers la fin de l'année accueillera deux promotions indique son PDG.  

KR.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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