La tentative des gendarmes de perpétrer un coup de filet s'est finalement soldée par une effusion de sang, se traduisant par de lourdes pertes, côté agresseurs. En prenant position à Vohitsidy, les dahalo ont alors tendu une embuscade aux gendarmes venus les arrêter. Rapidement, l'affaire a dégénéré, et ce fut une escalade. De violents échanges de tirs opposaient les deux camps adverses à l'issue desquels les assaillants ont essuyé un sérieux revers en perdant 8 hommes dans leurs rangs.
On peut dire que cette opération, de samedi dernier, découle des recommandations du secrétaire d'Etat à la Gendarmerie (SEG), qui a ordonné de retrouver à tout prix les traces des tueurs.
Lors de sa prise de parole lors de la cérémonie post mortem, il a déclaré qu'une équipe de gendarmes a été déjà envoyée à Farafangana, et devrait être à l'œuvre à ce dessein, et qu'elle a bénéficié d'un coup de main de la Police et de l'Armée.
Pour revenir brièvement dans les faits, le Gphc Appolinaire William Rahendrimanantena, qui a dirigé une équipe de gendarmes ayant participé à l'arrestation d'un évadé de prison à Farafangana, était sur le point de retourner à Etrotroky lorsqu'il a reçu une alerte à propos d'un assaut de dahalo à Lohatranambo. Du coup, l'escouade de gendarmes a voulu rejoindre l'endroit lorsque les dahalo l'ont accrochée. L'affrontement s'est déroulé en pleine obscurité. Se trouvant à la tête de ses hommes, le chef de poste fut alors mortellement touché par des balles des assaillants. Une fois leur sale coup consommé, ces derniers ont pris immédiatement la fuite. Depuis, les gendarmes poursuivent le ratissage. Certains fuyards avaient été blessés au cours de l'accrochage. Et on connaît la suite.
Le 31 octobre dernier, le défunt chef de poste a été décoré “Chevalier de l'ordre national” à titre posthume, une cérémonie dirigée par le secrétaire d'Etat à la Gendarmerie en personne.
Franck R.