Publié dans Société

Violences et harcèlements au travail - Madagascar confirme son engagement dans la lutte

Publié le lundi, 21 juin 2021

Un cancer social très destructeur dans le monde du travail. Telle est la qualification donnée par la ministre de l'Emploi, du Travail, de la Fonction publique et des Lois sociales (METFPLS) quant aux violences et harcèlements au travail. « Les violences et harcèlements au travail sont moins aperçu, voire dissimulés, faute de preuves constituées.

Ils sont pourtant très courants, notamment à cause de la situation de dépendance économique vis-à-vis de l'employeur d'une part et de la pénurie de l'emploi, de l'autre », rapporte Gisèle Ranampy, la ministre de tutelle. Face à cette situation, Madagascar confirme son engagement dans cette lutte, à travers diverses mesures prises. La ratification de la convention C 189 sur les travailleuses et travailleurs domestiques en fait partie. Le Code du travail adopté en 2004 parle du respect de la dignité humaine dans son chapitre 3. Récemment, la Loi n° 2019- 008 relative aux violences basées sur le genre a aussi été promulguée.

Appel à la ratification de la convention C 190

Aux côtés du directeur général de l'Organisation internationale du Travail (OIT). Le numéro un du METFPLS a fait partie des partenaires sociaux qui ont lancé un appel aux états membres de ladite organisation à ratifier maintenant la convention C 190 relative à la lutte contre les violences et les harcèlements au travail. Cette convention, étant la garantie d'un monde de travail convivial, va entrer en vigueur le 25 juin 2021. D'après la ministre de tutelle, la convention C 190 donne un champ d'application plus large, en incluant toute personne se trouvant dans le monde du travail, que ce soit l'auteur ou la victime de violence ou harcèlement. Elle livre également des définitions précises de ces faits. D'un autre côté, la convention constitue une garantie de protection des victimes et témoins contre toutes formes de représailles, dont la rupture du contrat de travail, mais aussi en leur assurant d'être retirés de la situation dangereuse. A cela s'ajoutent les mesures de soutien et d'assistance sociaux, juridiques et psychologiques permettant aux victimes d'être accompagnés.

« La perpétration de la violence et du harcèlement dans le monde du travail est la pire forme de la violation des droits humains. Alors, œuvrons ensemble pour que ce mal soit banni de notre société. Ratifions la convention C 190 et faisons en sorte qu'elle soit effectivement appliquée dans nos droits positifs », lance la ministre malagasy, lors de sa déclaration d'hier. Notons que le processus de refonte du Code du travail actuel prend en compte les dispositions de cette convention bien que sa ratification n'est pas encore actée. Madagascar est actuellement dans la phase d'alignement des textes.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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