Publié dans Société

Peste à Madagascar - Baisse des nouveaux cas !

Publié le jeudi, 15 juillet 2021

Les autorités sanitaires malagasy ont constaté une baisse considérable des nouveaux cas de peste sur l’ensemble du pays. D’après les précisions du docteur Manitra Rakotoarivony, directeur de la Promotion de la santé auprès du ministère de la Santé publique, en environ un semestre, c’est-à-dire depuis le mois de janvier dernier jusqu’à il y a quelques jours, 12 patients pesteux ont été enregistrés.

Et seulement deux d’entre eux ont succombé. L’une des principales raisons porte sur l’interdiction du « Famadihana » ou retournement des morts, une mesure appliquée en cette pandémie de Covid-19. « Non seulement, l’interdiction des cérémonies de retournement des morts sur tout le territoire national, en raison du coronavirus, évite le rassemblement, mais cela facilite également le travail des personnels de santé. Cependant, même si les personnes emportées par le coronavirus ne sont pas enterrées dans les caveaux familiaux, il existe des morts suspectes dont la cause reste méconnue, ce qui représente un danger. Le fait de ne pas les toucher préserva contre toute autre maladie », a expliqué le docteur Manitra Rakotoarivony. Et de préciser que le principe n’est pas de dévaloriser cette pratique culturelle malagasy. Il s’agit plutôt d’une question de santé, de vie et de mort.  

Depuis le début de cette épidémie, les mesures sanitaires à Madagascar interdisent l’organisation d’événements occasionnant des rassemblements. Aux dernières nouvelles, si le « Famadihana » n’est pas permis pour le moment sur toute la Grande île, le regroupement de plus de 400 personnes ainsi que l’organisation de spectacles ne sont pas non plus autorisés pour les Districts d’Antananarivo-Renivohitra, Antananarivo Avaradrano, Antananarivo Atsimondrano, Ambohidratrimo, Fianarantsoa I et Antsirabe I. Cependant, on remarque divers affiches de spectacles programmés ce week-end dans la Capitale. Par contre, aucune restriction n’a été émise concernant la tenue des circoncisions ou encore la cérémonie de mariage.

Notons que depuis le mois d’août 2019 jusqu’en février 2021, le bilan du ministère de la Santé a fait état de 23 décès et 83 cas pesteux. Or, durant la précédente période, 31 morts et 107 cas de peste ont été recensés.  Le nombre de cas de peste mensuels depuis novembre 2019 est resté inférieur à la moyenne des 5 dernières années. Il faut remonter jusqu’en 2017-2018 pour distinguer la saison la plus meurtrière de ces dernières années avec 124 morts en moins de trois mois, plus précisément entre le mois d’août et octobre 2017. Il faut savoir qu’annuellement, on déplore 10 à 70 décès liés à la peste et environ 300 à 600 cas suspects. 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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