Publié dans Société

Bateau clandestin en partance vers Mayotte - 17 personnes bientôt devant le Parquet

Publié le dimanche, 07 novembre 2021


La semaine dernière, une embarcation connue familièrement sous l’appellation de « la coque », et qui a transporté vingt clandestins du pays vers Mayotte, membres de l’équipage inclus, fut retenue plusieurs jours en haute mer au large d’Ambanja, à la suite d’une avarie de son moteur. Il s’agissait d’un drame où quatre personnes, dont deux enfants en bas-âge, mouraient des suites d’inanition, faute notamment de vivres et d’eau potable tandis que le capitaine du petit navire demeure jusqu’à présent introuvable. « Justement, on ne sait s’il est mort et vivant !  L’enquête en cours tente encore d’apporter la lumière sur son sort », confie une source auprès de la Gendarmerie à Nosy-Be. A propos, 17 personnes impliquées dans cette affaire, sans oublier l’armateur, ont été soumises à un interrogatoire, ces derniers jours, et la procédure n’est pas encore terminée, du moins lors de notre conversation avec la Gendarmerie, dimanche dernier. « Sitôt leurs auditions terminées, ces personnes seront déférées au Parquet d’Antsiranana, probablement dans le courant de la semaine prochaine », continue notre interlocuteur.
A entendre dire ce dernier, aucun n’échappera à ce déferrement en vue puisqu’il y eut des infractions. « Le ressortissant français figure sur la liste de ceux qui auront à répondre de leurs actes devant le juge d’instruction. Il en est de même pour l’armateur. Mais attendons de voir. Nous sommes encore en pleine investigation », conclut-il.
Les 16 rescapés furent sauvés et récupérés par les Forces de l’ordre et les éléments du détachement marin de l’Agence portuaire maritime et fluvial. Ce sont les équipages d’autres cargos et autres navires qui ont navigué à la hauteur de la « coque » en panne, qui ont donné l’alerte aux autorités maritimes locales. Du coup, la Gendarmerie et l’APMF ont dépêché des vedettes en vue du sauvetage. C’est là que les secours ont été confrontés à une réalité glaçante en apprenant que les parents ont dû jeter les dépouilles de leurs progénitures en mer, de crainte du phénomène de décomposition galopante. Car pour survivre, les pauvres passagers ont dû se contenter uniquement de l’eau de mer pour tenter d’assouvir leur faim et soif. Lorsque les secours ont débarqué, ils ont constaté que les clandestins étaient dans un état lamentable.
 Cette affaire n’est pas sans rappeler celle concernant l’arrestation massive d’autres clandestins du pays à Mayotte, il y a deux semaines de cela. Dénoncés, ces derniers, soit 46 personnes, ont été arrêtés par les Forces de l’ordre de l’île sœur avant qu’ils ne soient finalement refoulés au pays, cette fois-ci par la voie des airs. Et à la différence de la récente affaire, les passeurs présumés, qui sont formés d’un couple d’Ambanja, ont été démasqués, enfin incarcérés provisoirement. Quelques jours après cela, un complice de ce couple fut arrêté à son tour après qu’il eut tenté de corrompre la Gendarmerie à 13 millions d’ariary.
Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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