Publié dans Editorial

Faire hic

Publié le jeudi, 13 janvier 2022 Écrit par 
Évaluer cet élément
(0 Votes)

Contrer à tout-va. C'est le principe qui dicte certains face à tous les projets élaborés par le régime en place. Les arguments avancés pour les refuser tournent pourtant autour d'un mot, « ce n'est pas le moment ». De la ville nouvelle à Ambohitrimanjaka au projet téléphérique en passant par le stade des Barea et les logements sociaux. Une frange, minoritaire mais bruyante et activiste sur les réseaux sociaux, est la principale instigatrice de ce front de refus. 

Le Président Tsiranana en lançant le programme des cités d'Ampefiloha, d'Ambohipo et des 67ha subissait aussi la même foudre de critiques bien que cela soit moins ressenti ou peu communiqué, faute de réseaux sociaux ou d'une presse libre. Son successeur à la tête de la 2e République a, lui aussi, été victime des critiques acerbes en construisant le Palais d'Iavoloha ainsi que celui des Sports et de la Culture à Mahamasina et surtout le Mausolée. A l'époque, la misère est visible à l'œil nu dans les rues de la Capitale avec la prolifération des sans- abri, la pénurie des produits de premier nécessité et bien d'autres.  Mais visionnaire, Philibert Tsiranana et Didier Ratsiraka s'entêtaient pour mener à bout leurs projets pharaoniques. Des années plus tard, tout le monde s'accorde à reconnaitre les avantages de ces travaux tant critiqués. 

Bis répétita actuellement avec  ces activistes qui se sentaient peut-être perdant face  à ces  projets présidentiels. A quand alors le moment qu'ils jugent idéal pour construire ces infrastructures ? La population de la Capitale augmente au fil des années alors que les infrastructures ne suivent plus le rythme. La circulation y devient infernale et l'air irrespirable. L'exploit des Barea, en se qualifiant pour la première fois au quart de finale d'une Coupe d'Afrique des Nations et d'y avoir  effectué un parcours mémorable, date de 2019. Ce n'est pas tout de même en 2029 ou 2039 qu'on va saluer leur mérite et de ne leur dédier finalement qu'une stèle.  Attendre, attendre et toujours attendre n'apporte rien de bien à la société. La non- réhabilitation de l'Hôtel de ville d'Antananarivo pendant plus de trois décennies doit servir de leçon à tous. 

Il y aura toujours des prioritaires, mais ce n'est pas une raison pour reporter chaque projet à une année ou des années ultérieures.  «  Si vous ne comprenez pas aujourd'hui, vous comprendrez demain ».

Lu 873 fois

Fil infos

  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy
  • Elections sénatoriales - Feu vert du Gouvernement pour la date du 11 décembre 
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

A bout portant

AutoDiff