Publié dans Société

Ecosystèmes de mangroves - Des milliers d’hectares de perte annuelle

Publié le lundi, 25 juillet 2022



390 000 ha. Telle est la superficie de mangroves enregistrée à Madagascar, soit près de 1,43 % de la couverture forestière du territoire national, assurant la survie de la population dans leurs zones de distribution. Les mangroves sont des écosystèmes forestiers extraordinaires, situés à l’interface de la terre et de la mer qui contribuent au bien-être, à la sécurité alimentaire et à la protection côtière. Elles soutiennent une riche biodiversité et fournissent un habitat naturel pour les poissons, les crustacés et les mollusques en tant que zone de nurserie et de fraie. Elles ont aussi une fonction de production de bois et peuvent séquestrer une grande quantité de carbone. « Pourtant, Madagascar perd chaque année entre 3.000 et 7.000 ha de surface de mangroves, de 1995 à 2018, à en croire la ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Marie-Orléa Vina. Cette perte annuelle aurait même augmenté avec la crise occasionnée par la Covid-19.
Le District de Nosy Be, dans la région de DIANA, n’échappe pas aux phénomènes de dégradation des mangroves. Ceci notamment faute de ressources forestières suffisantes pour satisfaire les besoins en énergie de cuisson de ses habitants, étant donné sa situation insulaire. Le District d’Ambanja approvisionne cette île en bois énergie, avec une offre insuffisante. Par conséquent, les mangroves restent les ressources à proximité les plus exploitées pour les besoins quotidiens en bois de la population. Ces derniers temps, la superficie des mangroves ne cesse de se diminuer et la situation s’aggrave avec l’augmentation incessante des besoins.
Trois jours d’actions
« Agissons ensemble pour la gestion intégrée et durable des mangroves » est le thème adopté pour la célébration de la Journée internationale pour la conservation des écosystèmes de mangroves (JIM), notamment du 24 au 26 juillet pour cette année. Le but étant de renforcer les efforts et la sensibilisation pour stopper les exploitations illicites et les utilisations irrationnelles des mangroves, d’après la ministre de tutelle. Plusieurs activités figurent au programme des 3 journées de célébration, organisée conjointement par le MEDD, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que celui de la Pêche et des Ressources halieutiques, en collaboration avec divers partenaires techniques et financiers. La restauration des mangroves, le carnaval à travers Hell-Ville, les stands d’exposition, les conférences et le partage des bonnes pratiques des communautés dans la gestion de ces écosystèmes en font partie. La stratégie nationale déjà élaborée pour la conservation et la gestion durable des mangroves est également au centre des débats, tout comme les suites à donner, notamment sur les plans d’action régionaux y afférents.
Rappelons que la plantation de 101.500 tiges de mangroves dans deux Fokontany de Nosy Be, dimanche dernier, ont précédé la cérémonie officielle de la célébration de la JIM 2022 d’hier. D’autres activités s’enchaîneront ce jour.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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