« Certes, le nombre de personnes présentant la Covid-19 n’a pas encore atteint une centaine, mais il faut rester prudent car ce virus se propage très vite. Et en un rien de temps, il peut toucher de nombreuses personnes. Nous avons réinstauré le port obligatoire du masque afin que les enfants soient protégés car la santé est très importante. En outre, si cette maladie gagne de nouveau du terrain, le retour des mesures de restriction prises durant les heures sombres de la pandémie serait cette fois-ci fatale pour nous », explique la directrice de l’école.
Si le port du masque a été un peu relâché dans les écoles, il faut noter qu’au collège Saint- Michel, celui-ci reste obligatoire dans l’enceinte de l’établissement malgré la décision du Conseil des ministres en août dernier. Du côté des écoles publiques, c’est encore aux parents et aux élèves de décider s’ils ont envie de porter ou non cet accessoire de protection. « Nous ne sommes pas encore au stade des obligations. On attend l’évolution de la situation en suivant de près les chiffres annoncés par le ministère », selon le proviseur d’un lycée public.
Concernant les églises, jusqu’ici la restriction du nombre de personnes n’est pas encore appliquée. « Pour le moment, les fidèles ne sont pas obligés de mettre un masque. Cependant, le nombre de ceux qui en portent a nettement augmenté ces deux dernières semaines. Peut-être que c’est de nouveau la crainte de la Covid-19 ou simplement à cause de l’air malsain de la ville », confirma un clergé auprès d’une paroisse sise à Antananarivo.
Depuis le mois d’octobre, les maladies pulmonaires, surtout chez les enfants, ont aussi connu une hausse au niveau des centres de santé. Coronavirus ou simple maladie, les médecins n’osent pas se prononcer directement.
« Il faut rester prudent dans nos diagnostics et de ne pas dire n’importe quoi afin d’éviter la panique générale qui est encore plus destructrice que la maladie elle-même. Actuellement, ceux qui viennent pour faire un test Covid sont encore peu nombreux. Les patients nous consultent principalement en raison des douleurs au niveau des poumons, des difficultés à respirer ou une forte fièvre », d’après les témoignages d’un responsable au niveau d’un CSB II.
Nikki Razaf