Publié dans Société

Forte grippe - L’hôpital des enfants débordé

Publié le jeudi, 17 novembre 2022

La file d’attente des malades ne cesse de s’allonger au Centre hospitalier universitaire (CHU Mère - Enfant) de Tsaralalàna. Dans les rangs, on peut lire l’inquiétude des parents emmenant leurs enfants à se faire ausculter par les médecins. Tous les petits malades présentent une forte fièvre et un état grippal avancé.

En effet, une forte vague de grippe touche beaucoup d’enfants ces deux dernières semaines. Les enfants dont l’âge varie entre 7 mois et 13 ans sont les plus atteints. Cependant, il y a aussi quelques adolescents dans le lot. Une vague de grippe qui n’épargne pas certains adultes. Les personnes âgées et ceux qui ont une santé fragile sont aussi à surveiller de près.

L’un des parents attendant son tour dans la file d’attente a aussi tenu à préciser que « notre enfant présentait des signes de la grippe et se plaignait de maux de tête au début, mais ce sont les douleurs au ventre et les vomissements qui nous a fait prendre la décision d’aller rejoindre un hôpital. Plusieurs enfants de sa classe présentaient aussi les mêmes symptômes. Actuellement, la moitié de la classe est malade. Il y a même ceux de la même école qui sont ici ».

« Nous sommes inquiets, bien sûr et on voudrait tout d’abord être rassurés que notre petite fille reçoit les soins nécessaires. On espère aussi qu’elle n’a pas attrapé la Covid-19, car on a vu aux infos récemment que le nombre de nouveaux cas a augmenté depuis peu. On a choisi de l’emmener ici à Tsaralalàna car c’est l’hôpital le plus proche de chez nous. J’ai bien voulu aller au CSB II, mais mon mari m’a persuadé d’aller directement ici », a déclaré Miaino R., mère d’une fillette de 7 ans.

La recrudescence de la grippe rime avec l’arrivée de la saison des pluies et de la chaleur. Il n’est pas très étonnant que le nombre de patients à augmenté. En outre, la grippe peut aussi être confondue avec le paludisme, car une forte fièvre ne signifie pas automatiquement avoir de la grippe.

« La variation des températures due à l’intersaison et la mauvaise qualité de l’air qui perdure depuis presque un mois à Antananarivo sont des facteurs favorisant les maladies. Il faut savoir qu’à chaque année, une nouvelle variante de la grippe apparait. Le virus à l’origine de cette maladie change tout le temps. Ainsi, il se peut qu’on ait affaire ici à une souche plus virulente que d’habitude, mais il serait imprudent de dire que c’est de la Covid-19 », selon le docteur Voahangy, pédiatre au sein de l’hôpital cité supra.

« On ne peut pas recevoir tous les malades qui se présentent ici. En effet, il faut évaluer de visu les patients. Et si l’on estime qu’ils pourront encore rejoindre d’autres hôpitaux comme à Anosiala ou Ambohimiandra par exemple, ils seront redirigés dans ces autres centres. Les cas urgents sont d’abord pris en charge ici pour les premiers soins, mais le patient est ensuite évacué là où il existe encore de lits disponibles. La capacité d’accueil du CHU de Tsaralalàna étant limitée », précise notre interlocuteur.

Les responsables au niveau du centre de triage de l’hôpital a informé qu’« il est important pour les parents de ne pas paniquer et faire face calmement à la situation. L’énervement et l’impatience ne font que retarder l’intervention des docteurs. Tout le monde veut être reçu, mais des consignes sont à respecter. Il ne faut pas oublier que la Covid-19 est toujours là ».

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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