Publié dans Société

Meurtre d’Allan - Les locataires et leurs complices jetés en prison

Publié le vendredi, 17 février 2023

L’enquête sur le meurtre barbare du petit Allan (10 ans), le fils d’une présidente d’association de jeunes patriotes domiciliée à Andavamamba, a été finalement ficelée au niveau de la brigade criminelle, en particulier la BC2. Jeudi dernier, les dix personnes trempées dans l’affaire ont été déférées au Parquet d’Anosy. Leurs auditions par le juge d’instruction n’ont pris fin que très tard en milieu de soirée, jeudi, et à l’issue desquelles le Parquet les a toutes fait placer sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora, pour assassinat. Mais également pour complicité. A l’origine de l’affaire, une question de loyer, précisément un impayé, a engendré un conflit entre la mère d’Allan, la propriétaire, et ses locataires qui viennent d’une région du pays. 

Sur les dix suspects, quatre seraient les principaux auteurs de l’acte dont le couple de locataires, un frère du chef de famille en cause et un ami des premiers. Par ailleurs, on trouve des proches et des amis du couple parmi les six autres complices. Pour retracer brièvement les faits, ces derniers remontent le soir du 10 février dernier. D’après la Police, les présumés assassins d’Allan en voulaient trop à la mère de celui-ci, quitte à s’en prendre physiquement à elle, pour lui régler son compte, à la suite de leur brouille. 

Mais puisque la maîtresse de maison n’était pas sur place, ils s’en sont pris de façon barbare au petit garçon, sans défense. « Deux jours avant le drame, la maman d’Allan est venue réclamer le loyer à ses locataires. Mais on ignore pourquoi ces derniers lui ont montré la mauvaise volonté, refusant simplement de régler ce loyer. Il y eut alors une escalade verbale entre les deux camps. C’était dans ces circonstances que les locataires ont cherché à faire la peau à leur propriétaire le 10 février dernier. Mais puisque la dame n’était pas chez elle, ces tueurs étaient tellement frustrés qu’ils ont d’abord violé la femme de ménage après l’avoir attachée. Puis, ils ont emmené le gosse dans une pièce attenante où ils l’ont poignardé impitoyablement », confie une source policière.

Ainsi, cette clarification apportée par les Forces de l’ordre balaie d’un seul coup les allégations d’une quelconque racine politique de l’affaire, comme certaines sources l’ont avancée, du moins pendant quelques jours qui ont suivi le drame. Cette enquête de la BC2 exclut également la présumé complicité de la femme de ménage avec les tueurs.

« Cette femme est également la victime de ces bandits qui l’ont violée », poursuit notre interlocuteur au niveau d’un service de renseignement de la Police. Ainsi se dénoue cette affaire qui a défrayé la chronique la semaine dernière, du moins aussi jusqu’à ce que les dix suspects seront finalement traduits devant la cour criminelle du tribunal d’Anosy. 

L’opinion a suivi de très près cette affaire, tout comme le gouverneur d’Analamanga, d’ailleurs. Ce dernier a promis de suivre l’évolution de l’enquête, et ne pourra que saluer le travail de la BC2 pour épingler les suspects dans l’affaire. 

Enfin, la soeur aînée d’Allan, dans son récent témoignage sur le déroulement des faits, affirme avoir vu deux inconnus, tout de noir vêtu, sortir de leur appartement après l’élimination d’Allan. Elle allait entrer dans l’appartement situé à l’étage, plongé dans l’obscurité, lorsqu’elle a croisé les deux suspects. « En sortant de l’appartement, les suspects n’ont rien dit tandis que la femme de ménage m’a alertée qu’ils l’ont ligotée dans une pièce. Le silence des deux inconnus m’a empêchée de les reconnaître, du moins par leurs voix. En entrant dans l’appartement, j’ai trébuché contre un objet mou. Mais ce n’était, ni de l ‘éponge, ni du linge. Puis, lorsque j’ai été en contact avec quelque chose d’aqueux, j’ai finalement réalisé qu’il s’agit d’un corps et du sang. J’ai appelé au secours », raconte la jeune femme. 

 

F.R

Fil infos

  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • Projets de grandes infrastructures - L’intérêt général prime sur l’intérêt d’une communauté
  • Mara Volamiranty Donna - « Arrêtons de déformer l’histoire »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

A bout portant

AutoDiff