Publié dans Société

Universités - Bizutage et événements à connotation ethnique interdits

Publié le mardi, 21 février 2023

La vie dans les campus verra de nouvelles consignes restrictives. Cela a été décidé suite aux heurts entre étudiants dans l’enceinte de l’université de Mahajanga et qui a conduit à l’incendie d’un bâtiment.

Ainsi, les événements mettant en avant la provenance et l’origine ethnique sont interdits dans toutes les universités de Madagascar. Cela inclut les rencontres sportives entre associations d’étudiants, les manifestations qui mettent en avant les origines des étudiants. Les bizutages sous toutes leurs formes seront aussi prohibés.

Toutes les manifestations culturelles n’ayant pas une connotation ethnique et ne prônant pas les origines devront désormais recevoir l’avis favorable de la présidence de l’université.

En effet, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a constaté que des rixes entre étudiants se sont multipliés ces derniers temps. A l’origine de ces bagarres, on peut mentionner les incitations à la haine et les différends historiques entre ethnies.

« C’est vraiment dommage qu’une rencontre de football ait dégénéré de la sorte. En plus de cela, tout le monde est désormais soumis à cette nouvelle réglementation alors que ce sont toujours les mêmes personnes qui créent des problèmes », a confié une étudiante à l’université de Mahajanga. Elle a ajouté que « les bizutages auraient déjà dû être interdits depuis longtemps. Les organisateurs n’ont même pas la notion de la véritable utilité et la raison d’être de cette pratique. Ils se contentent seulement d’humilier publiquement les nouveaux arrivants ».

Il est à rappeler que l’incident d’Ambondrona fait suite à un match entre l’association des étudiants d’Analalava et celle de Bealanana. Le bloc 22 a été incendié et plusieurs étudiants ont été blessés.

« Cela a été une bonne décision si l’on considère qu’un match de foot a été l’origine du drame qui s’est produit à l’université de Mahajanga. Dans d’autres circonstances, un simple différend lors d’un bal des jeunes aurait eu les mêmes conséquences. Ce problème pourrait arriver dans n’importe quel campus universitaire malagasy. Dans les cités U, les conflits entre les ethnies sont toujours palpables. Le mieux qu’on puisse faire, c’est de ne pas se mettre entre les deux parties quand la situation dégénère », selon Narindra A., étudiante à Ankatso.

Une enquête a été ouverte dans le cadre de cette affaire, portant notamment sur la destruction de biens publics ainsi que des coups et blessures volontaires. Tous ceux qui sont mis en cause seront punis en conséquence.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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