Toutes les manifestations culturelles n’ayant pas une connotation ethnique et ne prônant pas les origines devront désormais recevoir l’avis favorable de la présidence de l’université.
En effet, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a constaté que des rixes entre étudiants se sont multipliés ces derniers temps. A l’origine de ces bagarres, on peut mentionner les incitations à la haine et les différends historiques entre ethnies.
« C’est vraiment dommage qu’une rencontre de football ait dégénéré de la sorte. En plus de cela, tout le monde est désormais soumis à cette nouvelle réglementation alors que ce sont toujours les mêmes personnes qui créent des problèmes », a confié une étudiante à l’université de Mahajanga. Elle a ajouté que « les bizutages auraient déjà dû être interdits depuis longtemps. Les organisateurs n’ont même pas la notion de la véritable utilité et la raison d’être de cette pratique. Ils se contentent seulement d’humilier publiquement les nouveaux arrivants ».
Il est à rappeler que l’incident d’Ambondrona fait suite à un match entre l’association des étudiants d’Analalava et celle de Bealanana. Le bloc 22 a été incendié et plusieurs étudiants ont été blessés.
« Cela a été une bonne décision si l’on considère qu’un match de foot a été l’origine du drame qui s’est produit à l’université de Mahajanga. Dans d’autres circonstances, un simple différend lors d’un bal des jeunes aurait eu les mêmes conséquences. Ce problème pourrait arriver dans n’importe quel campus universitaire malagasy. Dans les cités U, les conflits entre les ethnies sont toujours palpables. Le mieux qu’on puisse faire, c’est de ne pas se mettre entre les deux parties quand la situation dégénère », selon Narindra A., étudiante à Ankatso.
Une enquête a été ouverte dans le cadre de cette affaire, portant notamment sur la destruction de biens publics ainsi que des coups et blessures volontaires. Tous ceux qui sont mis en cause seront punis en conséquence.
Nikki Razaf