Publié dans Société

Promotion de la langue et la culture malagasy - Davantage de jeunes s'intéressent au « kabary »

Publié le vendredi, 24 février 2023

Un patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Le « kabary malagasy » est inscrit comme tel au sein de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) depuis décembre 2021. Cet art oratoire ne cesse de progresser ces dernières années, avec davantage de jeunes qui s'y intéressent. Diary, un adolescent de 13 ans, en fait partie. 

« Je suis passionné par la langue et la culture malagasy. Pour moi, le "Kabary" constitue un moyen de contribuer à leur promotion. C'est pour cela que j'ai suivi une formation y afférente. Je me considère maintenant comme un "Mpikabary", même en étant encore petit », nous confie le collégien. Comme lui, bon nombre de jeunes pratiquent le « kabary », non seulement pour promouvoir la langue maternelle mais aussi pour acquérir davantage de connaissances de la culture malagasy. Pour sa part, l'association « Andry sy Fototra ho an'ny Fampandrosoana » (AFF) vient d'ouvrir une formation spécifique sur le « kabary », pour la promotion de la langue, la culture, les us et coutumes ainsi que l'identité malagasy tout en satisfaisant les demandes. « Des femmes sont nombreuses à s'inscrire dans cette formation. Actuellement ouverte, celle-ci se tiendra pendant 3 mois, avec une séance hebdomadaire », avance Haingo Ravatomanga, présidente de l'AFF.

Sortie d'un livre 

« Tsy Ntaolo fa zanak'antitra mikabary ». Tel est l'intitulé du livre qui vient de sortir, mettant en avant le « kabary » ainsi que des us et coutumes malagasy. Il s'agit d'un ouvrage écrit par Ny Aina Augustin Rasamison alias « Zanak'antitra », à la fois « mpikabary », écrivain et poète depuis 35 ans. D'ailleurs, la sortie du livre marque son jubilé. « Outre les "kabary" de mariage, de funérailles et de divers évènements, le livre renferme également des poèmes et "hainteny" ou encore des proverbes avec des explications détaillées », informe l'auteur. L'ouvrage sera disponible dans les librairies ainsi qu'à la Bibliothèque nationale et municipale à partir de lundi prochain, selon les informations recueillies. « Il m'a fallu 5 mois pour élaborer ce livre, et un mois en plus pour son édition. Il a passé par une imprimerie, et non des photocopies comme les livres en reliure vendus sur les trottoirs d'Antananarivo. Son prix vaut sa qualité », ajoute l'écrivain. Egalement membre de l'AFF, l'auteur a bénéficié du soutien de la présidente de ladite association dans ce projet. D'ailleurs, l'édition d'autres livres est sollicitée, toujours pour la promotion de la langue et la culture malagasy. La présentation du livre s'est tenue hier au siège de l'AFF, situé à la Villa Pradon, Antanimena.

 

Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue
  • Collecte de riz 2024 - L’Alaotra-Mangoro se prépare
  • Assemblée nationale - Pas de face-à-face ministres-députés avant juin

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

A bout portant

AutoDiff