D’ailleurs, le ministre de tutelle a confirmé que « la formation intensive dispensée par le FITRAMA ne dispose d’aucune autorisation ministérielle. Le ministère a déjà pris des dispositions face à cette illégalité.
Outre le FITRAMA, des mesures seront également prises à l’encontre des nombreux cabinets de soins ou centres de formation non autorisés, y compris ceux utilisant du " bioscan " ».
Dénonciations encouragées
Une bataille gagnée. Les dénonciations faites par les professionnels de santé ont porté leurs fruits, si l’on se réfère à la note du ministère de tutelle et ses impacts. Outre la démission du président du FITRAMA, ce responsable a également annoncé hier la suspension de la formation intensive en médecine traditionnelle octroyée à des centaines de jeunes depuis quelques jours. Celle-ci a défrayé la chronique, notamment sur les réseaux sociaux et auprès des agents de santé. La conférence des ordres de santé, composée de 7 entités, a déjà émis plusieurs publications à ce sujet. « Non au charlatanisme » en fait partie. Suite à la sortie de la note ministérielle, ladite conférence fait appel à tous les professionnels de santé en exercice de dénoncer les imposteurs auprès des autorités locales, dont les médecins inspecteurs et directeurs régionaux. « La plupart des charlatans exercent en milieu rural », reconnait le Dr Eric Andrianasolo, président de l’Ordre national des médecins.
Pour sa part, le président du FITRAMA a changé de langage hier, en avançant que la formation dispensée aux jeunes n’a aucun rapport avec la médecine traditionnelle, mais concerne d’autres sujets. Pourtant, ses publications ont dit le contraire il y a quelques jours. « Je lègue la gestion de l’association à ceux qui disposent d’autorisation émanant du ministère de la Santé et de l’Association nationale des tradipraticiens de Madagascar (ANTM) », a-t-il précisé dans sa lettre de démission. Désavoué dans la médecine traditionnelle, il envisage de se focaliser dans le projet « exode urbain », la politique, l’agriculture et l’élevage. Quant aux 200 jeunes récemment embauchés, ils seront transférés dans d’autres domaines…
La Rédaction