Publié dans Société

Lecture et écriture dans le primaire - Une nouvelle méthode en expérimentation

Publié le mercredi, 01 mars 2023

Conçue en 2018. La méthode de lecture- écriture (MLE) a été mise à l’essai à travers une étude d’impact randomisée auprès de 60 écoles d’intervention et 59 écoles de contrôle. Le but étant de mesurer les impacts sur les élèves, les enseignants ainsi que les responsables locaux, dont les chefs ZAP et chefs CISCO. En fait, cette nouvelle méthode conçue avec le ministère de l’Education nationale (MEN) tient compte des recherches et programmes existants à Madagascar. La recherche sur comment les enfants apprennent à lire, la neuroscience ou encore l’analyse linguistique par rapport aux spécificités de la langue malagasy en font partie. « L’expérimentation pilote du MLE inclut l’élaboration de guides et la formation des enseignants ou encore la conception de manuels pour les élèves.

Selon les constats, les élèves qui ont suivi la méthode apprennent à lire et à écrire plus efficacement que ceux qui ne l’ont pas fait », informe Théophile Rabenandrasana, secrétaire général du MEN.  « Nous envisageons de mettre à l’échelle cette nouvelle méthode, du moins pour les classes de T1 et T2, prévue pour la prochaine rentrée scolaire. Les préparations y afférentes s’enchaînent, dont la formation des enseignants ou encore la multiplication des guides et supports », ajoute ce responsable. C’était lors d’un colloque pour le partage d’un article académique sur le programme pilote du MLE, hier au Carlton Anosy.

Recherche et progression 

Le MLE étant une méthode adaptée à la situation locale, et non importée. Il s’agit d’une méthode progressive qui se construit en étape, en partant des compétences de base, avant de passer à celle de décodage où les élèves sont en train de déchiffrer des mots. Elle part de la recherche et suit la progression qui se construit. La méthode aide l’enfant à construire ses compétences l’une sur l’autre au lieu de tout lui donner en même temps. « Les élèves ne sont pas butés à lire des mots composés de lettres qu’ils n’ont jamais explicitement étudiés. La méthode met l’élève en confiance quand il apprend à lire. On lui demande de lire une lettre sous forme de syllabes et de mots composés de lettres qu’il a déjà vus », explique Nathalie Louge, technicienne au sein de « Family Health International 360 » ou FHI 360, laquelle a conçu le MLE avec le MEN. 

L’analyse linguistique se fait avec divers logiciels, dont « symphonie ». Celui-ci permet d’analyser une langue et d’identifier les lettres les plus utilisées. Une progression de lettres est ensuite insérée dans le programme expérimentale MLE pour avoir un maximum de mots que les élèves peuvent lire à travers l’approche. D’un autre côté, les outils donnés aux enseignants sont aussi importants que la méthode. Ils leur donnent, étape par étape, la façon de faire. « Cela met les enseignants en confiance, y compris les maîtres FRAM qui n’ont pas suivi de formation. Ils peuvent se servir des guides comme tels ou comme fiche de préparation pour mettre en œuvre des leçons de qualité », avance la technicienne. Cela permet également au MEN de maintenir la qualité puisque si tout le monde a le même support, ils pourront appliquer une méthode efficace. Notons que l’expérimentation du MLE entre dans le cadre de la mise en œuvre du PSE et du projet « premier apprentissage ». 

 

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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