Toutefois, 3 grands dossiers relatifs à la promotion du travail décent et de la justice sociale restent non achevés, à en croire ce responsable. L’adoption du Code du travail révisé constitue le premier dossier non achevé.
« L’ancien Code du travail date de 2004. Depuis, beaucoup de changements se sont opérés et doivent être pris en compte. Le nombre conséquent de jeunes diplômés par an, les impacts de la Covid, la ratification des 10 conventions internationales en font partie. Les travailleurs et les employeurs ont déjà validé le Code du travail révisé. Je sollicite le Gouvernement à l'adopter pour améliorer les conditions de travail et la productivité », lance le Représentant résidant de l’OIT.
La ratification de la convention C 190 étant le 2ème dossier en suspens. En fait, 23 % des employés ont dit avoir subi des cas de violence, selon les résultats d'une enquête menée par cet Organisme onusien tripartite. Pis, plus de 3 employés sur 5 en ont subi à répétition, d’où l’importance de ratifier cette convention internationale relative aux violences et harcèlements en milieu du travail. Le Gouvernement est aussi sollicité à prendre une décision y afférente. Le troisième dossier concerne la mise en place d’une structure ou agence dédiée spécifiquement à l’emploi et à l’entrepreneuriat des jeunes. Près de 70 % d’entre ces derniers exercent actuellement dans le secteur informel. Pourtant, environ 500.000 jeunes entrent dans le monde professionnel chaque année. La mise en place d'une bonne gouvernance s’avère indispensable pour les jeunes.
Lors d’une cérémonie organisée le 24 août dernier au Carlton, Anosy, axée sur la promotion du travail décent à Madagascar durant les 5 dernières années, les collaborateurs de l’OIT n’ont pas manqué d’exprimer leur reconnaissance envers Dr Agossou. Ce dernier a, pour sa part, avancé qu’« il est de notre devoir d’être solidaire afin que la justice sociale devienne une réalité ». « J’ai parcouru Madagascar.
Je connais la plupart des grandes villes des quatre coins de l'île. J'étais toujours bien accueilli et j’ai reçu beaucoup de cadeaux de la part des villageois (…) Très franchement, Madagascar occupe une place importante dans ma carrière professionnelle et dans mon cœur », conclut ce diplomate.
P.R.