Publié dans Société

Coffi Agossou, Représentant pays de l’OIT - « Trois grands dossiers restent à achever »

Publié le lundi, 28 août 2023

Prise de poste à Madagascar le 2 septembre 2018. Dr Coffi Dominique Agossou, directeur pays de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles, arrive aux termes de son mandat dans le pays. Les réalisations palpables sous son leadership, ces 5 dernières années, lui ont valu une promotion au niveau régional. En fait, il va occuper le poste de directeur régional adjoint de l’OIT Afrique à partir du 1er septembre prochain. « En 60 mois de poste à Madagascar, j’ai pu collaborer avec 3 ministres en charge du Travail. Dix conventions internationales ont été ratifiées et des milliers de jeunes ont pu être formés à travers le programme " Fihariana " », cite ce directeur pays. 

Toutefois, 3 grands dossiers relatifs à la promotion du travail décent et de la justice sociale restent non achevés, à en croire ce responsable. L’adoption du Code du travail révisé constitue le premier dossier non achevé.

« L’ancien Code du travail date de 2004. Depuis, beaucoup de changements se sont opérés et doivent être pris en compte. Le nombre conséquent de jeunes diplômés par an, les impacts de la Covid, la ratification des 10 conventions internationales en font partie. Les travailleurs et les employeurs ont déjà validé le Code du travail révisé. Je sollicite le Gouvernement à l'adopter pour améliorer les conditions de travail et la productivité », lance le Représentant résidant de l’OIT. 

La ratification de la convention C 190 étant le 2ème dossier en suspens. En fait, 23 % des employés ont dit avoir subi des cas de violence, selon les résultats d'une enquête menée par cet Organisme onusien tripartite. Pis, plus de 3 employés sur 5 en ont subi à répétition, d’où l’importance de ratifier cette convention internationale relative aux violences et harcèlements en milieu du travail. Le Gouvernement est aussi sollicité à prendre une décision y afférente. Le troisième dossier concerne la mise en place d’une structure ou agence dédiée spécifiquement à l’emploi et à l’entrepreneuriat des jeunes. Près de 70 % d’entre ces derniers exercent actuellement dans le secteur informel. Pourtant, environ 500.000 jeunes entrent dans le monde professionnel chaque année. La mise en place d'une bonne gouvernance s’avère indispensable pour les jeunes. 

Lors d’une cérémonie organisée le 24 août dernier au Carlton, Anosy, axée sur la promotion du travail décent à Madagascar durant les 5 dernières années, les collaborateurs de l’OIT n’ont pas manqué d’exprimer leur reconnaissance envers Dr Agossou. Ce dernier a, pour sa part, avancé qu’« il est de notre devoir d’être solidaire afin que la justice sociale devienne une réalité ». « J’ai parcouru Madagascar.

Je connais la plupart des grandes villes des quatre coins de l'île. J'étais toujours bien accueilli et j’ai reçu beaucoup de cadeaux de la part des villageois (…) Très franchement, Madagascar occupe une place importante dans ma carrière professionnelle et dans mon cœur », conclut ce diplomate.

 

P.R.

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff