Publié dans Société

Anosizato - Une vindicte populaire évitée de peu

Publié le mardi, 29 août 2023
 A Anosibe, les piétons sont maîtres de la rue  A Anosibe, les piétons sont maîtres de la rue

Un véhicule a été l’objet du mécontentent des riverains du côté d’Anosizato, hier. Celui-ci a failli être réduit en miettes ou pire incendié. L’affaire a débuté avec l’écrasement du pied d’un piéton qui marchait en pleine rue. Le conducteur a klaxonné plusieurs fois à l’endroit des piétons, mais ces derniers refusaient de s’écarter, en bloquant totalement la circulation. Dans un manœuvre de réflexe, le chauffeur n’a pourtant pas pu ainsi éviter l’un d’eux qui a eu son pied écrasé par l’une des roues de son véhicule.
La victime a ainsi crié de douleur, mais le chauffeur ne s’est pas arrêté pour constater la gravité de la blessure. Un tollé général gagna ainsi les autres piétons, excités par certains individus aux intentions belliqueuses.
Une foule s’est lancée à la poursuite du véhicule qui n’a pas pu aller bien loin. Il fut rattrapé au niveau de la station-service Galana. « Brûlez la voiture, tabassez le chauffeur ! » et autres cris de vengeance fusaient sur les lieux de l’accident. Cependant, le chauffeur ne s’est pas laissé faire et a réglé la situation avec calme malgré la menace grandissante. Après des pourparlers, le véhicule et son conducteur ont été finalement libérés.
Des profiteurs aux aguets
Hélas, ce genre de situation n’est pas rare, surtout sur les axes à forte influence passant par les bas-quartiers. L’axe Anosy-Anosibe-Anosizato est souvent le théâtre des cas similaires. La plupart du temps, ce sont des bandits qui font partie de la majorité de ceux qui veulent une vindicte populaire. En effet, ils ne se préoccupent pas de la victime de l’accident, mais veulent seulement profiter de l’occasion pour voler tout ce qu’ils peuvent (phares, déflecteurs, téléphones, pare-brise).
Il faut donc faire attention quand on emprunte des chemins noirs de monde qui, en plus, ignore totalement le code de la route. Il faut être patient car tout peut basculer d’un moment à un autre et les bandits n’attendent que le moment opportun pour sévir.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Mouroirs
    Triste vraiment triste ! C’est désolant de devoir parler de la mort alors qu’on vient tout juste de passer des moments d’allégresse durant la célébration la date du 26 juin 2025, le 65ème anniversaire du retour à la souveraineté nationale. Une réjouissance légitime ! En effet, après avoir passé et vécu 64 ans sous le joug du pouvoir colonial, parfois inhumain et même bestial, le pays revient dans sa dignité, à l’indépendance. Encore faut-il en croire « de quelle indépendance » s’agit-il ! Dans tous les cas de figure, on a droit à une fête. Et ça a été ! Mais, il va falloir redescendre sur … terre.

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