Publié dans Société

Corruption sexuelle - Les écoles et universités publiques au premier rang

Publié le jeudi, 07 septembre 2023



Les élèves et étudiants sont confrontés à des difficultés tout au long de leur parcours. Effectivement, le milieu scolaire et les universités sont devenus le théâtre de violation des droits humains, en particulier plusieurs formes de violences basées sur le genre (VBG) incluant la corruption sexuelle. Certains cas sont liés à des atteintes à leur intégrité physique et des violations de leurs droits fondamentaux. D’après une enquête menée par l'ONG Tolotsoa, au moins une personne sur 3 parmi celles qui ont été enquêtées affirme avoir eu connaissance des faits de corruption sexuelle au sein de son établissement. 33 % des faits ont eu lieu dans le milieu universitaire, contre 64 % au sein des lycées et collèges. Les instigateurs sont constitués à 35 % par des enseignants.
Le phénomène de la corruption sexuelle prend une proportion non négligeable dans les milieux scolaires et universitaires. Dans le secteur public, l'enquête a permis de déterminer que 56 % des victimes ou témoins fréquentent les écoles publiques et 74 % de ceux du niveau universitaire sont inscrits dans des universités publiques. Cependant, les victimes n'osent pas faire une dénonciation. Or, ce problème pourrait être résolu en cas de prise de mesures de la part des autorités.
Le silence et le mutisme sont les premiers obstacles à surmonter pour traiter les cas de violences basées sur le genre et de corruption sexuelle. A travers un document intitulé « Livret de mesures de prévention de la corruption sexuelle et d'autres formes de VBG dans les milieux scolaires et universitaires à Madagascar », l'ONG Tolotsoa propose des solutions pour libérer les établissements d’enseignement de ces violences dont l'éducation aux droits, l’éducation affective et sexuelle, l'amélioration de la protection juridique et de la répression, ainsi que la mise en place d’un dispositif anti-harcèlement et d’un code de conduite prévenant les VBG et la corruption sexuelle.
Madagascar dispose de textes concernant la corruption sexuelle. Selon l'article 333, alinéa 2, « quiconque aura usé d’une menace de sanctions, de sanctions effectives ou de pressions graves pour amener une personne placée sous son autorité à lui consentir des faveurs de nature sexuelle ou pour se venger de celle qui aura refusé de telles faveurs, sera puni de deux à cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 2 millions à 10 millions d'ariary ».
Anatra R.

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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