Publié dans Société

Patrimoine mondial de l’UNESCO - Les forêts sèches de l’Andrefana, nouvellement classées !

Publié le dimanche, 17 septembre 2023

Le quatrième bien classé pour Madagascar. Les forêts sèches de la Région d’Andrefana viennent d’être proclamées patrimoine mondial de l’UNESCO, le samedi 16 septembre lors de l’assemblée générale de l’UNESCO qui s’est tenue à Riyad, en Arabie-Saoudite. Elles font partie des 4 biens ajoutés dans la liste, à savoir le massif forestier d’Odzala-Kokoua, au Congo, le Ha Long Bay, Archipel Cat Ba au Vietnam, les volcans et forêts di Mont Pelée et des Pitons du nord de la Martinique pour la France, sans oublier le bien de Madagascar. La Grande île compte actuellement 4 biens du patrimoine mondial. Ces derniers se composent d’un bien culturel qu’est la colline royale d’Ambohimanga, ainsi que 3 biens sériels naturels, à savoir la réserve naturelle intégrale du Tsingy de Bemaraha, les forêts humides de l’Atsinanana et récemment les forêts sèches de l’Andrefana. Ils sont constitués en tout de 12 Parcs nationaux.

Madagascar a adhéré à la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de l’UNESCO depuis 1983. Les forêts sèches de l’Andrefana ont fait partie de la liste indicative de Madagascar depuis le 14 mars 2008. La proposition a subi une modification des éléments sériels, consécutive à une consultation avec un comité scientifique ad hoc ainsi qu’à une consultation publique des communautés riveraines des parcs et réserves et de toutes les parties prenantes. Madagascar a débuté la pré-soumission de son dossier en 2020. Les forêts sèches de l’Andrefana est une extension du site du patrimoine mondial du Parc national du Tsingy de Bemaraha. L’extension concerne trois parcs nationaux : Ankarafantsika, Mikea et Tsimanampesotse, et deux réserves spéciales : Analamerana et Ankarana, couvrant une superficie totale de 734.298 hectares.

« Les forêts sèches de l’Andrefana sont indispensables à la protection des écosystèmes et de la biodiversité endémique de l’île, ainsi que la diversité des systèmes évolutifs, écologiques et biogéographiques qui ont façonné un peuplement insulaire unique. Avoir ce site inscrit à la liste du patrimoine mondial rend fiers non seulement les communautés locales riveraines de ce bien, mais aussi tout le peuple de Madagascar ainsi que tous les citoyens du monde entier. Puisque le patrimoine mondial aide les citoyens du monde à prendre conscience de l’importance de la préservation de ce patrimoine, où qu’il soit », s’exprime Marie-Orléa Vina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, suite à cette proclamation.

Le bien sériel est inscrit sous les critères (vii), (ix) et (x). Il représente les biomes tropicaux et subtropicaux secs de Madagascar avec ses forêts sèches de l’ouest et ses forêts et fourrés secs épineux du sud-ouest qui sont le résultat d’une évolution en vase clos sur une grande île massive, séparée de toute autre terre depuis des dizaines de millions d’années, en réponse aux aléas inscrits dans les temps géologiques et historiques. Les parcs et réserves constituant le bien assurent un continuum de formations forestières sèches à arides depuis le nord jusqu’au sud pour inclure le plus grand nombre possible des éléments de la faune et de la flore endémiques, ainsi que les processus écologiques qui en sont à l’origine et identifiés dans les centres d’endémisme des biomes secs de Madagascar. 

Pour information, la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de l’UNESCO étant le seul instrument de coopération internationale qui vise à concilier la nature et la culture comme patrimoines indissociables de la diversité planétaire. Depuis 1972, elle reconnait les valeurs universelles exceptionnelles des sites dont le caractère est inestimable pour les générations actuelles et futures de l’ensemble de l’humanité. 

 

Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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