Publié dans Société

Kidnapping à Ankazobe - Des membres des Forces et des fonctionnaires devant le Parquet

Publié le mercredi, 20 décembre 2023

Neuf éléments des Forces de l'ordre, comprenez par là des gendarmes, des militaires et autres, mais aussi deux fonctionnaires, enfin civils ! Ce sont les personnes impliquées et arrêtées récemment par la Gendarmerie dans une série d'enlèvements survenus au cours de ces dernières semaines, et touchant des familles de Kiangara et de Mahavelona, dans le District d'Ankazobe, selon le colonel Tahiana de la SRC de la Gendarmerie de Fiadanana. Concernant particulièrement les membres des Forces impliquées, ils sont trempés pour complicité. "Ces agents des Forces seraient les pourvoyeurs de munitions de ces bandits", renchérit le patron de la SRC de la Gendarmerie.

Hier même, tous les suspects ont été déférés au Parquet d'Ankazobe.

Mais en marge de ces coups de filet de la Gendarmerie, et puisqu'on a parlé de complicité, du moins dans le domaine du ravitaillement en munitions des ravisseurs, cette Force a également procédé à la saisie de 64 munitions de calibre 7,62 mm donc en usage au sein des Forces armées.

Mais il y a une information encore plus encourageante. C'est que le(s) commanditaire(s) aurai(en)t été aussi identifié(s). “La prochaine étape consistera à remonter la filière jusqu'aux commanditaires. D'autant plus qu'ils sont connus”, déclare sans ambages le colonel.

Mais comment l'enquête a-t-elle pu être couronnée ainsi au cours d 'un laps de temps assez court ? "L'opération menée par la Gendarmerie avec la participation de ses éléments dépêchés spécialement de la Capitale pour renforcer l'équipe déjà sur place à Ankazobe, a démarré le 4 décembre dernier", précise pour sa part le colonel Tojo Raoilijon de la CIRGN Antananarivo.

D'ailleurs, les deux officiers de la Gendarmerie de l'EMMOFAR expliquent que le corporatisme n'a pas droit dans une telle affaire, et que les brebis galeuses des Forces de l’ordre ne font pas exception à la règle.Les récents résultats obtenus par la Gendarmerie ont concrétisé les promesses du commandant de cette Force, le Général Andry Rakotondrazaka, il y a une semaine de cela. "Le moment viendra où je vous les montrerai", a-t-il alors affirmé devant les habitants d'Ankazobe à propos de ces ravisseurs. Effectivement, il ne s'était pas trompé en avançant durant son discours que des fonctionnaires sont dans le coup.

La majorité des otages libérés !

Parallèlement à cela, le couronnement de l'enquête de la Gendarmerie se traduit aussi par le dénouement plutôt positif de tous ces enlèvements de villageois à Ankazobe. Quatre otages sur les huit, ont été relâchés par les bandits, et ce, sans paiement de rançon. "La pression exercée à la fois par les Forces, le Fokonolona ainsi que les élus locaux sur les bandits était telle que ces derniers ont dû relâcher les victimes, au nombre de 4, sans que leurs proches n'aient besoin de payer une rançon. Seuls 2 otages ont été délivrés après que leurs familles ont versé les rançons", explique le colonel Tojo Raoiljon. Au demeurant, deux autres otages seraient actuellement encore entre les mains des bandits.

Pour la Gendarmerie, la situation commence à se normaliser progressivement à Ankazobe, après l'opération musclée, qui parlait de faire la guerre aux ravisseurs comme le Général Andry Rakotondrazaka l'avait qualifié lors d’une descente sur place. Cependant, les Forces de défense et de sécurité sont encore déployées dans la région tout en sensibilisant la population locale afin d'activer plus que jamais l'auto-défense villageoise ou les "Andrimasompokonolona". Les recherches se poursuivent.

 

Franck R.

Fil infos

  • Partenariat stratégique - Les Emirats arabes unis réaffirment leur intérêt d’investir à Madagascar
  • Ankoay interceptés sur la RN2 - Des oiseaux dressés par son propriétaire depuis 2023
  • Carburant - Les prix à la pompe en…baisse !
  • Municipales - La destinée de la Capitale entre les mains de Harilala Ramanantsoa
  • Carburant - Application incontournable de la vérité des prix
  • Télécommunication - Patrick Pisal Hamida nommé vice-président d'AXIAN Telecom
  • Conjoncture - Ntsay Christian condamne la culture de la violence
  • Souveraineté nationale - Le colonel Charles poursuivi pour diffamation 
  • Affaire de viol et d’inceste - Les témoignages des voisins de D.
  • Elections communales et municipales - Marc Ravalomanana fait de l’incitation à l’ingérence 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Quid de la vérité ?
    « Toute vérité n’est pas bonne à dire ». Un apophtegme ancré dans la pensée des gens. Un précepte qui traduit une forme de réflexe moralvoulant éviter le choc au sein de la communauté. Le quotidien que vous avez entre les mains ambitionne l’inverse « Toute vérité est bonne à dire ». Unemaxime révolutionnaire voulant défier l’ordre des choses. Un défi qui se propose de ramer à contre-courant de la pensée établie. A nos fidèles lecteurs d’en juger ! Avons-nous été à la hauteur de la devise ? Nos ancêtres les « Ntaolo », dans leur démarche d’esprit précautionneuse estiment que la « vérité » est insaisissable, difficile à circonscrire. Ils évitent la prétention de dire avoir de façon formelle la « vérité ». Ils préfèrent s’abstenir et ne pas l’affirmer ouvertement. C’est difficile et compliqué ! Les « Ntaolo » se cachent derrière des termes « peut-être ceci ou…

A bout portant

AutoDiff