Publié dans Société

Ordre national des infirmiers - Le nouveau président met en garde les instituts privés

Publié le jeudi, 21 décembre 2023


Le nouveau président de l’Ordre national des infirmiers de Madagascar (ONIM), Andrianarison Jean Aimé Botosera, alias John Love, prend le taureau par les cornes. La passation de pouvoir entre lui et son prédécesseur, Urbain Antoine Rakotonirina, a eu lieu hier dans le bureau de l’ONIM, situé sur la route de Fort-Voyron. Il s’agissait d’une cérémonie qui s'est déroulée en toute simplicité, honorée par la présence des autorités locales, des syndicats et associations de paramédicaux ainsi que des représentants du ministère de la Santé publique.
Après 2012 et 2016, aucune élection n’a été conclue que cette année au sein de l’ONIM. La passation de service entre les deux hommes s’est déroulée dans la fraternité. Durant sa prise de parole, le nouveau homme fort de l’ONIM prévient tous les usurpateurs de fonction et notamment les universités privées qui vendent des diplômes aux charlatans. « Je me laisserai pas faire aussi facilement malgré les intimidations émises à mon encontre depuis quelques jours après les résultats du vote. Je fais appel aux Forces de l’ordre afin de collaborer avec nous dans cette grande réforme. A cet effet, je mets en garde ces soi-disant instituts privés qui vendent des diplômes aux jeunes non bacheliers pour devenir infirmiers. Idem pour ces cliniques ou cabinets médicaux privés qui forment des proches pour travailler chez eux, au lieu de recruter des infirmiers qualifiés pour faire ce métier. L’ONIM ne restera pas de marbre devant ces gabegies. Vous êtes prévenus car nous allons faire des ratissages jusqu’aux différents quartiers », prévient le nouveau président de l’ONIM.
Pour lui, le but est de remettre les infirmiers à la place qu’ils méritent. Son prochain objectif est de poser la première pierre dans le cadre de la construction de la Maison des infirmiers, le 12 janvier 2024. Cette infrastructure est prévue être inaugurée le 12 mai 2024 au plus tard. Rappelons qu’à Madagascar, 61 % des infirmiers dirigent des centres de santé de base, niveau I ou niveau II dans les zones rurales. Autrement dit, un infirmier soigne 9.000 personnes au lieu de 3.000. John Love sollicite ainsi l’aide de l’Etat afin de pouvoir recruter davantage d’infirmiers.
E.F.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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