Publié dans Société

Eglise Jesosy Mamonjy - Le conflit refait surface

Publié le vendredi, 23 février 2024
Des hommes attaquent l'église comme des voleurs Des hommes attaquent l'église comme des voleurs

L’ouverture de l'église Jesosy Mamonjy, située à Tsarahonenana, est la goutte qui a fait déborder le vase. Après quelques mois de silence, plus précisément de guerre froide ou de provocations sur les réseaux sociaux, le conflit entre le nouveau Conseil d’administration (CA) et le Bureau du collège des pasteurs, d’une part, et les membres « fidèles » à la doctrine de son fondateur, le révérend Mounir Aziz Daoud, de l'autre, est de nouveau à la une des journaux. Après une année de mise sous scellés, la Préfecture de police d’Antananarivo a ordonné l’ouverture de l'église Jesosy Mamonjy de Tsarahonenana, le 15 février dernier.

Auparavant, les cultes et le traditionnel Arbre de Noël se sont déroulés comme il se doit. Mais quelques jours plus tard, les mésententes ont refait surface. En effet, le CA voudrait installer un nouveau pasteur pour diriger cette église, tandis que la majorité d'entre les fidèles ainsi que l’ancien pasteur sont du côté de l'église Jesosy Mamonjy 67 Ha. Ayant été mis au courant de l'arrivée d’une délégation venant d’Ankorondrano, les fidèles ont renforcé la sécurité et ont verrouillé le portail. Après deux tentatives échouées, ils sont venus hier avec des Forces de l’ordre et des « gros bras », selon le camp adverse. « Ils ont forcé les portails et la clôture avec une pince coupante, tandis que d’autres sont venus aux mains, et il a fallu l'intervention des policiers pour rétablir l'ordre », raconte un témoin.

Non seulement, l’église Jesosy Mamonjy de Tsarahonenana est la victime de ce forcing perpétré par les fidèles de son annexe située à Ankorondrano, mais aussi d'autres localités comme Ambanja, Nosy Be où sont implantées cette église, sont concernées par ces brutalités liées à ce conflit entre fidèles et dirigeants. Face à cette situation, les fidèles ont sollicité l’aide des autorités compétentes. Mais jusqu'à maintenant, aucune solution n’a été trouvée pour régler les problèmes au sein de cette église. Certains d'entre les observateurs interprètent ce conflit comme une guerre de trône ou tout simplement des problèmes dus aux importants fonds qui circulent dans cette église.

En rappel, ce conflit a commencé après le décès en 2021 du pasteur Ratafy Léon, ancien président du Conseil d’administration. Comme il a été stipulé dans le statut de cette église, le vice-président, qui n’est autre que le pasteur Raymond, devra assurer l’intérim. Mais quelques pasteurs ont contesté cette décision. En raison des affrontements entre fidèles et pasteurs, l’église a été fermée pendant quelques mois. Ensuite, l’organisation d’une élection a été le fruit d’un accord entre les deux parties. Mais au final, ce n’était que le début d’une guerre sans fin entre les membres. Le camp adverse accusait ainsi le nouveau président, à savoir le pasteur Raymond Randrianatoandro et consorts, d’une fraude durant cette période électorale.

La Rédaction




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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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